Grondair Aviation atterrit à l’aéroport de Thetford
L’entreprise Grondair Aviation de St-Frédéric en Beauce prendra en charge la gestion de l’aéroport de Thetford Mines à compter du 1er octobre, et ce, pour les cinq prochaines années.
Elle aura pour mandat d’améliorer la visibilité de l’aéroport et la qualité de ses services de façon à positionner la région comme une destination d’affaires. L’entente intervenue avec la Corporation de l’aéroport de Thetford comprend aussi l’élaboration d’un plan d’action, ainsi que d’une stratégie de développement des activités et installations aéroportuaires.
Le président de la Corporation et conseiller municipal, Michel Verreault, estime que les besoins sont réels. «De grandes entreprises locales bien implantées sur le marché international accueillent couramment des clients, des partenaires et des visiteurs des quatre coins du globe. Nous souhaitons pouvoir mieux répondre à leurs attentes en leur offrant des services sécuritaires et de hautes qualités.»
Des infrastructures désuètes
Le directeur général de Grondair Aviation, Martin Nadeau, estime que son entreprise possède une expertise unique et pourra en faire profiter à toute la région.
Selon lui, le potentiel est considérable, mais des investissements importants pour mettre à niveau les infrastructures sont nécessaires à court terme. «L’aéroport de Thetford Mines est excessivement désuet. Pour vous donner un exemple, il n’y a pas de système d’approche par instrument GPS, alors que les aéroports dans le Grand Nord en possèdent. Nous avons ici une technologie qui date de la Seconde Guerre mondiale. Il faut passer à autre chose», a-t-il dit.
Autre problématique soulevée, le site ne possède aucun hangar pouvant accueillir les aéronefs de la compagnie beauceronne. «Je ne peux pas laisser de petits avions à Thetford Mines qui ne sont pas protégés des intempéries. Ça vaut une fortune. Déjà, c’est une contrainte. Il n’y a pas ce qu’il faut présentement», a ajouté M. Nadeau.
La présence de pelouse dans les fissures d’asphalte à proximité de la piste et le manque de peinture sur la galerie du bâtiment d’accueil posent également problème. «Les gens ont des attentes élevées à l’égard de l’aviation. Il faut que ce soit de première classe. On ne peut pas se permettre que ce soit moyen. Nous devons projeter une image fantastique et c’est comme cela que nous voulons l’aborder. Il y a tout ce qu’il faut pour que ça le devienne», a déclaré le directeur général de Grondair Aviation.
Il est d’avis qu’une stratégie doit être mise en place rapidement. «Nous ne pouvons pas faire pire, mais il faut se donner un plan de match. Nous souhaitons y aller sur des éléments qui sont prioritaires et avec un rythme de développement que la Corporation sera capable de supporter. Le but n’est pas de faire un gouffre financier avec ça. Il faut qu’il y ait un retour sur l’investissement», a conclu M. Nadeau.