Hommage à un grand Thetfordois
Lors du Gala Zénith de mercredi dernier, le trophée hommage a été remis à Henri Therrien pour sa contribution de plus d’une cinquantaine d’années à la région de Thetford.
Ce prix remis depuis 2009 est réservé à une personne reconnue pour la qualité de son engagement et s’étant distinguée de façon particulière et continue au sein de la région.
Arrivé à Thetford Mines en 1962, Henri Therrien s’est impliqué dès le début comme étudiant et par la suite comme professeur. «J’étais un grand sportif alors je me suis occupé à faire une école active en organisant plusieurs activités comme des ligues de hockey ou des festivals. C’était du bénévolat parce que ce n’était pas inclus dans ma tâche, mais les heures ne m’ont jamais dérangé», raconte le récipiendaire.
Lors de son discours de remerciement pendant le gala, M. Therrien a tenu à souligner l’appui et l’implication de sa famille pendant toutes ces années. «Ils embarquaient souvent dans mes projets. C’est important qu’ils m’aient soutenu parce qu’autrement je n’aurais pas pu faire tout ça. Ça prenait un bon esprit d’équipe!»
Selon Henri Therrien, l’élément le plus gratifiant en s’impliquant est le bien que quelqu’un peut faire autour de lui. «Voir les gens heureux après une réussite, c’est ce qui me rend fier. Les amitiés que l’on crée sont aussi exceptionnelles. Le plaisir d’aider et le contact des gens, je pense que ce sont deux motivations assez grandes», explique-t-il.
Conseil municipal
Élu conseiller à la Ville de Thetford Mines dans le district Saint-Maurice en 1975, Henri Therrien a occupé ce poste pendant trois mandats, soit jusqu’en 1987. «On m’a ensuite proposé de me présenter comme maire. Je me suis dit pourquoi pas? J’avais du temps et de bonnes idées alors je me suis lancé», se rappelle-t-il.
Ayant travaillé au développement de la ville de 1987 à 1999, les legs les plus marquants de son règne en tant que maire demeurent, selon lui, les industries qui ont été créées pendant cette période. En effet, en 1992, Thetford Mines est nommée Ville industrielle de l’année au Québec.
«Nous avons reçu cette distinction parce que durant une courte période, 43 nouvelles entreprises et industries se sont établies sur le territoire de la ville. Ça me rend fier quand je passe dans le secteur de la rue Pie-XI et que je vois tous ces terrains occupés par des entreprises parce que cette partie a été développée pendant que j’étais maire», de mentionner celui qui a aussi été président de la Corporation de développement économique pendant six ans.
La période la plus difficile aura été le combat contre la diabolisation de l’amiante. «Quand plusieurs se sont mis à descendre l’amiante, nous en avons fait beaucoup des voyages pour la conserver. Pour moi, cela n’avait pas de bons sens de rejeter une richesse naturelle comme celle-là. Le gouvernement l’a banni sans avoir aucune compétence pour prendre une telle décision. Je croyais que ça prenait une commission scientifique. C’est une période triste de notre histoire.»
Le futur
Enfin, le Thetfordois compte bien continuer à s’impliquer le plus longtemps possible. «Je ne me verrais pas arrêter du jour au lendemain. Tant qu’on aura besoin de moi et qu’on demandera mon aide, je répondrai présent», assure le président de la Fondation de l’hôpital de la région de Thetford.
Pour ce qui est du futur de la région, il voit d’un bon œil le développement qui se produit actuellement. «Pour l’instant, l’amiante c’est du passé, mais la Ville s’en tire très bien parce qu’elle s’est diversifiée. Je suis rassuré de voir tous ces jeunes qui ont de nouvelles idées et les outils qui leur sont disponibles. Les gens de la région sont tenaces, travaillants et ingénieux.»