Investissement de 5,2 millions $ chez Récupération Frontenac

Récupération Frontenac de Thetford Mines procède à des travaux d’agrandissement de 8200 pieds carrés afin de pouvoir répondre à une éventuelle hausse du volume de matières recyclables à traiter. Ce projet se chiffre à 5,2 millions $.

À partir de janvier 2025, les entreprises qui mettent sur le marché des contenants, des emballages, des imprimés et des journaux seront responsables de leurs produits du début à la fin de leur cycle de vie. Elles devront mettre en place un programme de récupération et de valorisation qui sera piloté par un organisme de gestion désigné.

Cette réforme du système de collecte sélective est fondée sur le principe de la responsabilité élargie des producteurs. Les centres de tri seront invités à soumissionner dans le cadre d’appels d’offres publics afin d’obtenir les quantités de matières à traiter. Ils devront toutefois répondre à des standards de qualité élevés sur les produits finis.

« De notre côté, le projet de construction en cours permettra de répondre spécifiquement à un besoin provenant des institutions, commerces et industries (ICI). À compter de 2027, ils devront démontrer qu’ils ont pris en charge la gestion de leurs matières en fin de vie afin qu’elles ne se retrouvent plus à l’enfouissement. Le carton, à titre d’exemple, représente à lui seul un volume assez majeur. »

M. St-Cyr a expliqué qu’environ 3000 tonnes métriques de matières provenant des ICI sont traitées annuellement par son équipe. « Nous nous attendons à une hausse de 7500 tonnes dans les prochaines années. Pour suffire à la demande, nous n’avons pas le choix d’agrandir et de nous procurer de nouveaux équipements. C’est pour cela que nous avons décidé de ne pas attendre et d’investir maintenant. Nous aurons ainsi le temps d’acquérir l’expérience nécessaire et par la suite être en mesure de travailler avec une quantité plus importante à traiter. »

Un montant de 3,5 millions $ est d’ailleurs consacré uniquement pour l’achat d’équipements conçus par l’entreprise Machinex de Plessisville. « Nous utiliserons une technologie innovante. Nous avons opté pour un séparateur mécanique muni de vis sans fin. Il s’agit d’un procédé de tamisage avec plusieurs convoyeurs. Nous serons les premiers au Québec à l’obtenir. L’acquisition d’une presse hyper performante est aussi prévue », a dit M. St-Cyr.

Actuellement, Récupération Frontenac traite dans son ensemble 30 000 tonnes métriques de matières issues de la collecte sélective chaque année. L’entreprise d’économie sociale estime qu’elle sera en mesure d’augmenter sa capacité autour de 37 000 tonnes. Ce projet permettra également la création de cinq emplois, portant ainsi le nombre total à 125.

L’échéancier prévoit la fin des travaux à la mi-novembre. Les nouveaux équipements sont attendus au début du mois de décembre. Si tout va bien, la nouvelle partie sera mise en service au début du mois de janvier 2024.

Depuis les 14 dernières années, incluant le projet en cours, Récupération Frontenac aura injecté environ 12 millions $. « Quand nous investissons dans des projets comme celui-ci, c’est toujours en lien avec le développement de notre mission sociale qui est d’assurer des emplois à des personnes vivant avec des limitations fonctionnelles. Il est également important pour nous d’avoir une belle position en tant que centre de tri afin de continuer à pouvoir embaucher des gens. Nous prévoyons d’ailleurs acquérir dans le futur d’autres équipements estimés à 4 millions $ », a indiqué le directeur général qui a tenu à souligner l’implication des membres du conseil d’administration dans toutes les prises de décisions.

AUTRE PROJET DE DÉVELOPPEMENT

Dans un horizon de quatre à cinq ans, Récupération Frontenac entend développer davantage son atelier de travail situé sur la rue Caouette Est qui aide des personnes en situation de handicap physique, intellectuel ou psychique à intégrer le marché du travail.

« Nous souhaitons avoir accès à plus de pieds carrés afin de pouvoir créer d’autres activités et, par le fait même, de nouveaux emplois. Nous avons 25 personnes qui travaillent à cet endroit et nous aimerions grimper ce nombre à 60 ou 70. Nous sommes ouverts à une construction neuve ou un bâtiment déjà existant », a conclu M. St-Cyr.