«Je n’appuierai JAMAIS un candidat qui voudra abolir la gestion de l’offre»
Étant un ardent défenseur de la gestion de l’offre depuis son annonce comme candidat à l’élection fédérale l’été dernier, le député conservateur de Mégantic-L’Érable, Luc Berthold, s’est montré très clair à ce sujet : il n’appuiera pas de candidat opposé à la gestion de l’offre dans la course à la chefferie de son parti.
C’est ce que le député a répondu sur Facebook à un citoyen qui avait partagé un article de nouvelles au sujet de Maxime Bernier qui voulait mettre fin à la gestion de l’offre. Le citoyen a interpellé Luc Berthold à ce sujet et ce dernier a répondu comme suit : «je n’appuierai JAMAIS un candidat qui voudra abolir la gestion de l’offre. Notre position est claire : nous protégeons nos producteurs.»
En entretien téléphonique avec le Courrier Frontenac, le député de Mégantic-L’Érable a réitéré sa position. «C’est clair et sans équivoque, je supporte la gestion de l’offre. Je soutiens les producteurs laitiers de mon comté, mais aussi du Québec au complet. J’ai été surpris de voir les commentaires de M. Bernier. Il semble qu’il ne se soit pas systématiquement prononcé contre la gestion de l’offre dans l’entrevue, mais c’est ce qui en est ressorti», a-t-il mentionné.
Questionné à savoir s’il pourrait appuyer Maxime Bernier dans ces circonstances, M. Berthold a signifié vouloir attendre qu’il se prononce de vive voix avant de prendre position. «Je vais attendre qu’il nous en parle avant de dire si je l’appuie ou pas. Je ne sais pas si c’est vraiment sa position, mais si c’est le cas, je ne pourrai malheureusement pas appuyer mon collègue dans cette course.»
Pour la libéralisation des marchés
Même s’il a affirmé avoir été surpris de lire de tels propos de la part du député de Beauce, Luc Berthold a souligné que son collègue a toujours été en faveur de la libéralisation des échanges commerciaux. «La gestion de l’offre est un système venant mettre un frein à la libéralisation des marchés. Il n’a jamais été un partisan de la gestion de l’offre, mais il vivait avec. Il supportait la gestion de l’offre parce que c’était la position de notre parti.»
M. Berthold a aussi ajouté que les candidats à la chefferie peuvent prendre des positions qui ne sont pas semblables à celles du parti pour démontrer de quelle manière ils vont le diriger. «C’est ce qui nous permet de voir les différences entre les candidats», a-t-il signifié.
Le député de Mégantic-L’Érable n’a pas voulu dire si une telle position allait aider ou nuire à Maxime Bernier, il a cependant affirmé que pour les députés des régions comme lui où il y a beaucoup de producteurs de lait, ce serait très difficile d’appuyer un candidat qui ne supporte pas la gestion de l’offre.
«Qu’importe pour moi s’il l’a dit ou pas, nous avons une course importante pour la direction de notre parti et je vais appuyer des candidats qui vont s’engager à maintenir ce système», a conclu M. Berthold.