«Je n’avais pas le choix, j’en avais absolument besoin»

Alors qu’il s’était retrouvé père monoparental de deux filles, un Thetfordois d’une soixantaine d’années n’a pas eu d’autre choix que d’aller vers «l’argent facile» d’un prêteur privé. Tout en désirant garder l’anonymat, il nous raconte les raisons qui l’ont poussé à utiliser cette option.

«Je venais d’avoir la garde de mes deux filles puisque leur mère n’était plus apte à s’en occuper. C’est d’ailleurs mon ex qui avait nui à ma cote de crédit. Elle empruntait et empruntait sous mon nom puisqu’elle déménageait sans cesse», se souvient-il.

Par la suite, il se retrouve devant un dilemme, plus d’argent et incapable d’avoir du crédit des institutions financières pour subvenir aux besoins de sa famille, il se tourne vers un prêteur privé dont il a vu l’annonce dans un journal. «Je me disais que je n’avais pas le choix, j’en avais absolument besoin. La démarche a quand même été facile, ils font remplir des papiers et tu reçois l’argent. Je l’ai fait deux fois parce que c’était vraiment nécessaire.»

Pour deux prêts de 500 $, soit 1000 $ au total, le père de famille se retrouve avec des intérêts de 518 $. «Je commence à peine à retomber sur mes pieds. 1000 $ ça ne me semblait pas tant que ça, mais quand tu vois les intérêts, tu t’en rends compte que c’est finalement immense.»

Selon lui, les institutions financières devraient chercher à investiguer plus loin plutôt que de se fier aux apparences. «Je ne suis pas un mauvais payeur, il m’est seulement arrivé une ‘’bad luck’’ avec quelqu’un d’autre. J’ai un compte dans mon institution depuis plus de deux décennies, mais je me suis rendu compte que je n’étais seulement qu’un numéro», conclut-il.