La Commission scolaire des Appalaches demeure inflexible

La Commission scolaire des Appalaches (CSA) reste sur sa position dans le dossier d’une poignée d’élèves de Saint-Ferdinand qui n’ont pas obtenu les dérogations souhaitées pour fréquenter la polyvalente La Samare à Plessisville en secondaire 1, 2 et 3.

Une deuxième adresse valide chez un tuteur sur le territoire de la Commission scolaire des Bois-Francs ou le fait qu’elle ne serait pas en mesure d’offrir un service équivalent à l’élève sont les seules raisons pour lesquelles elle pourrait accorder les dérogations nécessaires pour ces élèves.

Le député d’Arthabaska, Éric Lefebvre, est d’ailleurs ressorti fort déçu de sa rencontre avec le président de la CSA, Denis Langlois, et du directeur général, Jean Roberge. Son attaché politique de même que le maire de Saint-Ferdinand, Rosaire Croteau, et la conseillère municipale, Renée Vigneault, ont également assisté à cette réunion.

«C’est le résultat des séquelles des coupes libérales en éducation des dernières années», a résumé M. Lefebvre. «On parle d’environ de 5500 $ de revenus par élève en provenance du gouvernement. Pour moi, l’argent ne devrait même pas faire partie de l’équation. L’élève devrait avoir le choix de son milieu de vie et la Commission scolaire des Appalaches devrait mettre l’élève en avant-plan en lui donnant ce choix», d’insister le député.

Selon M. Lefebvre, les écoles secondaires de Thetford Mines, Black Lake et Disraeli ont une capacité d’accueil de 2300 élèves au total alors qu’il n’y en aurait que près de 1800. «La CSA gratte ses fonds de tiroirs. Elle tient à les avoir.»

Le député d’Arthabaska sollicite toujours l’intervention du ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, et espère pouvoir le rencontrer au cours des prochains jours. La Coalition Avenir Québec a aussi déposé le 15 juin dernier à l’Assemblée nationale le projet de loi 898 qui vise à donner aux parents plus de liberté pour choisir l’école de leurs enfants, mais le dossier ne sera pas débattu avant l’automne.

Même débat

Pour le maire de Saint-Ferdinand, Rosaire Croteau, cette situation fait qu’on en revient au même vieux débat qu’en 1998. «Tous nos services administratifs sans exception devraient provenir de notre région (L’Érable). Ce n’est pas correct qu’il n’en soit pas ainsi du côté scolaire.»

«La Commission scolaire des Appalaches n’est pas obligée d’agir ainsi. C’est une politique dont elle s’est dotée pour défendre son territoire. C’est malheureux pour nos jeunes», de mentionner M. Croteau.

Celui-ci estime qu’un changement de commission scolaire serait bénéfique. «Je suis certain que ceux qui voudraient poursuivre leur apprentissage du côté des Appalaches en obtiendraient l’autorisation de la part de la Commission scolaire des Bois-Francs qui le fait déjà pour d’autres municipalités limitrophes.»

M. Croteau n’ose pas relancer le débat puisqu’il ne se représente pas aux élections de novembre prochain. Il promet cependant qu’il pourrait donner un coup de main au prochain conseil qui voudrait s’y lancer.

Six dossiers en attente

Du côté de la Commission scolaire des Bois-Francs (CSBF), 13 demandes d’élèves en provenance de Saint-Ferdinand ont été acheminées vers La Samare pour la rentrée scolaire 2017-2018.

Sept élèves profitent déjà d’une dérogation officielle de la Commission scolaire des Appalaches, soit cinq élèves qui se dirigent en secondaire 4, un en secondaire 5 et un dernier en prématernelle.

Les formulaires de six élèves prévoyant entrer en secondaire 1 ou poursuivre leur cheminement en 2 ou 3 à la polyvalente La Samare n’ont pas été entérinés par la Commission scolaire des Appalaches qui a adopté une nouvelle politique en ce sens en 2016.

La CSBF confirme pour sa part avoir accepté l’an dernier une cinquantaine de dérogations pour accommoder les élèves de son territoire souhaitant poursuivre leur formation à l’extérieur.

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