La députée Lecours dénonce la violence sur les médias sociaux

La députée de Lotbinière-Frontenac, Isabelle Lecours, affirme avoir été victime de commentaires très virulents à plusieurs reprises depuis le début de l’année via les médias sociaux. Elle aurait reçu de nombreux messages haineux et même des menaces de mort.

« Ce n’est pas la première fois que je parle de ce sujet. Je trouve cela vraiment désolant qu’il y ait des gens qui écrivent des commentaires qu’ils n’oseraient pas faire en face de la personne », a-t-elle mentionné.

Une publication Facebook datée du 9 juin et qui invite la population à s’informer et à consulter diverses sources au sujet du projet de loi 61 aurait suscité son lot d’insultes. Sur plus de 600 commentaires reçus, seulement une poignée d’entre eux demeurent toujours visibles puisque tous les autres auraient été masqués en raison de la gravité des propos tenus.

« Ma page Facebook a été envahie par des complotistes qui ne croient pas en la pandémie de la COVID-19, qui pensent que la 5G peut propager le virus et qui disent que nous voulons leur injecter un vaccin contenant une puce pour les suivre. Des gens contre le projet de loi ont mis plein de commentaires haineux et, puisque je suis une femme, j’imagine qu’ils s’en sont permis un peu plus parce que j’ai été traitée de putain, de menteuse, de connasse et de députée minable de fond de rang. Ce n’est pas très élogieux. Pourtant, je n’ai jamais rien fait pour mériter cela. C’est vraiment désagréable », a déploré Mme Lecours.

D’après les informations obtenues auprès du bureau de comté de la députée à Thetford Mines, des menaces de mort auraient été proférées à son endroit à deux ou trois reprises depuis le mois de mars. La Sûreté du Québec a confirmé au Courrier Frontenac avoir été mise au fait de la situation, sans toutefois donner plus de détails.

« Je dois vous avouer que mon équipe a beaucoup travaillé pour me protéger. Donc, les commentaires je ne les vois pas vraiment puisque j’ai pris la décision de ne pas les regarder. Je ne suis pas allée en politique pour me faire arrêter par des gens qui font des commentaires comme ça. J’ai des objectifs et des sujets qui me tiennent à cœur. Je suis à l’écoute de ma population et c’est sur cela que je veux travailler », a exprimé la députée de Lotbinière-Frontenac.