La lutte contre les cyanobactéries est engagée au Grand lac Saint-François

L’Association pour la protection du Grand lac Saint-François (GLSF), en collaboration avec les municipalités riveraines, proposera d’interdire l’épandage d’engrais et de pesticides sur les terrains riverains.

Parallèlement à cette demande, l’association fera de la pédagogie. Dans son infolettre à ce sujet, elle expliquera que les cyanobactéries sont présentes dans les lacs et rivières sous formes microscopiques, mais qu’elles posent des problèmes quand elles se multiplient trop et forment des fleurs d’eau bleues et vertes visibles à l’œil nu.

Les coupables sont connus selon son président, Michel Fournier. La prolifération des cyanobactéries est causée par l’apport en phosphore provenant des eaux usées domestiques, de pisciculture ou de certaines industries par des eaux peu ou pas traitées, des eaux de ruissellement et de drainage s’écoulant des zones déboisées, des champs cultivés, de terrains de golf et des terrains riverains enrichis d’engrais. M. Fournier prépare un autre communiqué dans lequel il proposera aux riverains une autre conception de la beauté de la pelouse et de son entretien.

Les cyanobactéries peuvent occasionner des problèmes pour la santé comme des vomissements, fièvres, irritations des yeux et des oreilles, maux de gorge, troubles visuels et autres. « Vous comprendrez que les riverains du GLSF font partie du problème, mais aussi d’une partie de la solution, » insiste le président de l’association.

Aussi, cette dernière proposera au Comité de coopération intermunicipal en environnement qui regroupe les cinq municipalités riveraines du GLSF d’harmoniser une réglementation sur l’interdiction de l’utilisation des engrais et pesticides sur les terrains des résidences. Le comité de coopération est constitué d’élus et de fonctionnaires municipaux des cinq municipalités.

Une première réunion s’est tenue en février dernier. Déjà, les Municipalités d’Adstock et de Saint-Joseph-de-Coleraine se sont dotées d’un tel règlement depuis 2004 et 2006 respectivement afin de protéger le lac des cyanobactéries. De plus, comme le mentionnait Michel Fournier, il faudra éventuellement avoir les mêmes exigences pour toutes les municipalités du bassin versant du Grand lac Saint-François.