La qualité de l’eau du lac Aylmer : un enjeu capital pour les riverains
LAC AYLMER – L’association des riverains du lac Aylmer (ARLA) fête ses 40 ans d’existence cette année. Ces jours-ci, quelques grands dossiers retiennent l’attention de cette association de près de 525 membres, notamment celui de la qualité de l’eau du lac.
« L’un des plus grands défis est que le lac est bordé par cinq municipalités et deux MRC. C’est un défi parce qu’il y a des façons de voir différentes autour du lac, tant des riverains que des autorités municipales », soutient Johann Émond, membre du conseil d’administration de l’ARLA.
L’un des dossiers sur lequel ils travaillent actuellement est celui de la préservation de la qualité de l’eau du lac. « Il y a eu des campagnes d’échantillonnages entre les années 1996 à 2005. Par la suite, à l’aide d’un bilan, nous nous sommes rendu compte que le principal problème du lac Aylmer était la rivière Coleraine qui était contaminée par le phosphore et les coliformes fécaux, explique Richard Châtelain, un autre membre du conseil d’administration. La rivière se déverse dans la baie de Disraeli et chaque été, on retrouve des algues bleues dans cette partie du lac. »
En 2011, les municipalités riveraines déversaient plus de 760 kg de phosphore dans le lac Aylmer. Depuis l’arrêt du programme d’analyse de l’eau des lacs québécoise par le gouvernement en 2008, plus personne ne s’occupe de la qualité de l’eau du lac Aylmer, soutient l’ARLA. Cette année, l’association a donc décidé de mettre de l’argent sur un programme quinquennal afin de suivre de la qualité de l’eau du lac.
« Si la qualité de l’eau n’est pas bonne, tu ne peux pas te baigner dans le lac ou y faire d’autres activités, donc la valeur des résidences baisse. Aussi, ça a un impact sur la population de doré. Le lac est réputé pour la pêche de ce poisson et une mauvaise qualité d’eau peut influencer son développement », affirme M. Châtelain.
Naturalisation des rives
« On parle de protéger l’eau, mais une façon majeure d’y arriver est de protéger les rives. Le gazon jusqu’à l’eau, ce n’est pas bon pour le lac. L’ARLA a un programme afin d’aider les riverains à se procurer des végétaux pour planter près du lac », indique Mme Émond.
« Le programme ne fonctionne plus très bien depuis quelques années, mais nous le maintenons parce que c’est un enjeu important. Nous invitons donc les riverains à mettre un effort sur cet aspect de préservation du lac », conclut-elle.
La prochaine assemblée générale de l’ARLA aura lieu le samedi 5 juillet à 10h au Domaine Aylmer de Stratford.