Laurent Raby tire sa révérence

Arrivé au Courrier Frontenac en 1984, le directeur général des ventes, Laurent Raby, a vu le monde des médias changer énormément au cours des 30 dernières années. Celui qui prend maintenant une retraite bien méritée est confiant de voir perdurer l’hebdo de sa région. 

Courrier Frontenac : Comment avez-vous commencé à travailler au journal?

Laurent Raby : J’ai roulé ma «boss» quelques années à l’extérieur de la région, notamment à Montréal. À l’hiver 1983-84, j’ai travaillé dans le département du ski chez A. Setlakwe. Louis St-Laurent (ancien propriétaire du journal) m’a approché pour que je vienne travailler comme conseiller publicitaire. C’est à la fin de la saison de ski, en avril, que je suis entré au Courrier. L’aventure a commencé là.

C.F. : Quel était le contexte de l’hebdo en 1984?

L.R. : Nous n’avions qu’un seul produit et c’était le papier. À cette époque, quand tu voulais faire de la publicité dans la région, c’était le journal ou la radio. Nous n’avions même pas d’ordinateur, tout le montage était fait à la main. Le changement s’est fait assez lentement jusqu’aux années 2000. De tout temps, le Courrier Frontenac a été un précurseur au niveau des avancées technologiques.

C.F. : Quand est-ce que le Web est apparu comme produit publicitaire?

L.R. : Au début des années 2000, mais la clientèle n’a pas été bousculée à ce moment. Nous vendions un peu de placement publicitaire en ligne. Le véritable changement des plateformes publicitaires s’opère depuis quatre ou cinq ans.

C.F. : Comment voyez-vous l’avenir du média papier?

L.R. : Même si le papier diminue, je crois que ça va se stabiliser à un moment donné. Le média électronique va continuer à gagner du terrain, mais je crois qu’en région, l’hebdo continuera d’être au cœur de la communauté parce que c’est un moyen d’informer les gens sur ce qui se passe chez eux. Il y a encore des soubresauts de la crise des médias, mais le Courrier est en bonne santé financière et il a sa propre identité.