L’avenir de l’acériculture passe par de nouvelles entailles
AGRICULTURE. La Fédération des producteurs acéricoles du Québec (FPAQ) demande une augmentation du nombre d’entailles sur les territoires acéricoles de la province.
Seulement la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec (RMAAQ) peut autoriser cette opération. La FPAQ veut la création de 500 000 nouvelles entailles pour le printemps 2016 et deux millions de plus l’année suivante.
«Cette mesure est essentielle si l’on veut que le Québec, leader en production acéricole, maintienne et accroisse la place prépondérante qu’il occupe dans l’ensemble du marché agroalimentaire mondial», de dire Serge Beaulieu, président de la FPAQ.
Ces entailles s’ajouteraient aux 43 millions d’entailles actuelles et entraîneraient des investissements de plus de 25 M$ dans la création d’emplois et l’achat d’équipements.
Pour Marcel Larochelle, président du Syndicat des acériculteurs de la Beauce, cette recommandation est en lien direct avec la hausse de consommation du sirop d’érable.
Selon lui, le Québec ne doit pas se faire damer le pion par le Nouveau-Brunswick et l’Ontario, ainsi que des états américains comme le Maine, le New Hampshire et le Vermont.
«Ailleurs, les gens n’ont aucune barrière parce qu’il n’existe pas un plan conjoint. Les acériculteurs peuvent alors jouer avec leur production comme ils le souhaitent. Notre demande d’entailles est réaliste et profiterait à la fois aux acériculteurs actuels et ceux qui démarreraient une érablière», soutient Marcel Larochelle.
Notons que la FPAQ a présenté la première édition du Symposium international de l’érable et du Salon Érable en ville les 20 et 21 novembre à Québec. Les visiteurs ont pu en savoir plus entre autres sur le potentiel des eaux d’érable dans le marché des boissons fonctionnelles et les avantages d’une certification.
«Avec la collaboration de l’industrie, on souhaite le développement de pastilles de goût, la mise en place d’une appellation d’origine contrôlée et l’instauration d’une certification pour la vente de produits haut de gamme dans un réseau d’épiceries fines», précise Serge Beaulieu.