Le CATTARA présent au BAPE

Invité à participer à la rencontre sectorielle du Bureau des audiences publiques sur l’environnement (BAPE), le 24 janvier dernier, le Comité d’appui aux travailleurs et travailleuses accidentés de la région des Appalaches (CATTARA) a profité de l’occasion pour faire valoir son point de vue sur la question de la revalorisation des résidus de l’amiante et l’éventualité de voir naître de nouvelles industries dans les régions de Thetford et Asbestos.

Pour CATTARA, cette invitation s’est révélée l’opportunité toute désignée afin de mettre de l’avant une réflexion autour d’un projet qui, à première vue, semble très controversé. «Avec des membres du conseil d’administration, Florence Loubier, Robert Martin et Paul St-Hilaire, nous avons réfléchi sur la manière de concilier santé, sécurité, environnement et économie, souligne Mario Dufresne, codirecteur et porte-parole de l’organisme dans ce dossier. Nous en sommes venus à la conclusion qu’en instaurant des règles strictes et en les faisant respecter, comme c’était le cas dans les années 1990-2000 pour les mines d’amiante, nous pourrions accorder notre appui au projet sans trahir notre mission de défense des travailleurs victimes d’accidents ou de maladies professionnelles.»

Toutefois, comme l’ont reconnu Philippe Berthon, également codirecteur, et Mario Dufresne, la décision de participer aux audiences ne s’est pas prise spontanément, il y a eu un bon moment de réflexion avant d’accepter l’invitation du BAPE.

«À la fin et en consultant principalement notre conseil d’administration, poursuit le porte-parole du dossier, nous avons bien saisi que le rôle que nous avions à y jouer était de la plus haute importance; c’est-à-dire la défense des travailleuses et travailleurs, mais également la prévention en matière de santé et sécurité du travail. Cette combinaison fait en sorte qu’à la fois nous ne nous opposons aucunement à l’arrivée d’industrie de revalorisation des résidus des mines, mais que nous nous refusons de pécher par ignorance ou naïveté lorsque sera abordée la santé des travailleurs et de la population.»

À ce propos l’organisme souhaite devenir un catalyseur qui fera se rencontrer les instances d’ici et celles d’ailleurs, puisque de leur propre aveu, malgré toutes les craintes exprimées par les groupes présents à l’audience du 24 janvier, «personne n’est allé jusqu’à refuser catégoriquement la discussion, à la suite de notre présentation».

C’est ce qui a fait dire à l’un des commissaires qu’il invitait fortement l’organisme à déposer un mémoire. Ce qui a été fait.