Le Grand lac Saint-François sous la loupe des chercheurs

ENVIRONNEMENT. La campagne d’échantillonnage débutée à l’été 2013, afin de découvrir les effets du marnage au  Grand lac Saint-François (GLSF), s’est poursuivie le 24 juillet alors que les chercheurs complétaient la collecte d’échantillons. Cette campagne fait partie d’un important programme de recherche portant sur la biodiversité du système aquatique au GLSF.

À cette occasion, des représentants de la Fondation de la Faune du Québec (FFQ) avaient été conviés par le Conseil régional de l’environnement de Chaudière-Appalaches (CRECA) et le Regroupement pour la protection du Grand lac Saint-François (RPGLSF), à participer à une tournée de familiarisation sur le lac alors que deux équipes d’étudiantes à la maîtrise étaient à l’œuvre pour compléter la collecte d’échantillons nécessaires à leurs travaux.

Claude Grondin et Annabelle Avery, respectivement directeur des initiatives fauniques et coordonnatrice de projets à la FFQ, ont ainsi pu constater les travaux menés sur le GLSF, dans le cadre de cette étude qui cherche à répondre à quatre interrogations.

Ces questionnements concernent la qualité de l’eau et l’abondance des cyanobactéries du GLSF au cours des 200 dernières années, la possible altération de la qualité de l’eau par la construction et l’utilisation du barrage Jules-Allard, les abondances en poissons et macro invertébrés comparativement à des lacs similaires qui ne subissent pas ou peu de marnage hivernal et la structure des communautés de poissons et d’invertébrés benthiques.

En effet, bien qu’une portion substantielle de ses berges fasse partie intégrante du parc national de Frontenac, le GLSF fait face à de nombreuses pressions causées par l’être humain dont l’une des plus préoccupantes est liée à l’amplitude annuelle du niveau d’eau du lac découlant du marnage hivernal associé à l’exploitation du barrage Jules-Allard.

C’est dans ce contexte que le CRECA s’est associé à la FFQ et au RPGLSF, pour approcher le Centre de la science et de la biodiversité du Québec (CSBQ), afin d’initier ce projet qui implique la collaboration de chercheurs de l’Université McGill et de l’Université du Québec à Rimouski, ainsi que de Mitacs-Accélération, un programme qui offre à des étudiants stagiaires l’occasion de mettre en pratique leurs connaissances théoriques en situation réelle.

Enfin, selon l’échéancier prévu, les conclusions de l’étude devraient être graduellement publiées entre la fin de l’année 2014 et l’hiver 2016.