Le plaisir de la lecture se partage à East Broughton

Un projet Croque-livres a récemment vu le jour au parc Oasis à East Broughton. Il s’agit de boîtes de partage de livres auxquelles jeunes et moins jeunes ont accès, et ce, tout à fait gratuitement. 

Cette initiative lancée au ­Québec en 2014 s’inspire de l’approche « Prends un livre ou donne un livre ». Elle vise à rassembler et à engager les communautés autour du plaisir de la lecture. Localement, c’est le centre d’entraide ­Le ­SPOT qui est le maître d’œuvre de ce projet.

« Nous sommes allées à une rencontre sur la littératie chez les jeunes et cette problématique avait été soulevée. La bibliothèque est actuellement fermée pour une durée indéterminée puisqu’elle doit être relocalisée. Les heures d’ouverture posaient aussi parfois problème. Le ­SPOT a donc réussi à concrétiser le premier ­Croque-livres à ­East ­Broughton avec l’aide d’adultes et d’enfants bénévoles. ­Celui-ci est répertorié à travers tous les autres offerts au ­Québec », souligne ­Karma ­Baron, agente de développement.

En plus de bénévoles, l’organisme a obtenu le soutien de la bibliothèque qui a gracieusement fourni des bouquins. Le mode de fonctionnement est simple : tous peuvent venir y prendre un livre, le lire et ensuite le remettre à sa place dans les boîtes. Le partage est particulièrement encouragé.

« Pourvu qu’il soit dans un état acceptable, tout don de livre est le bienvenu, que ce soit jeunesse, pour adultes, bandes dessinées, recettes, mécanique, etc. Nous avons tous des ouvrages que nous avons lus quelques fois et que nous n’avons pas ouverts depuis longtemps. De les partager dans le ­Croque-livres, c’est une sorte de redonner au suivant », affirme ­Caroline ­La ­Fontaine, coordonnatrice communautaire.

Selon elle, ce besoin avait été identifié depuis déjà un bon moment. « La bibliothèque est habituellement fermée durant l’été et c’est lors de ces mois que les enfants perdent leurs acquis. Je suis une ancienne enseignante et j’ai à cœur l’apprentissage chez les jeunes. La lecture est importante pour leur développement et nous trouvions primordial qu’ils aient accès à des livres en tout temps. »

Même si les boîtes ne sont installées que depuis peu, les responsables ont déjà observé une belle participation de la population. Elles espèrent évidemment que le matériel sera respecté et que les ­Croque-livres ne seront pas victimes de vandalisme ou de vol.

Il est par ailleurs prévu que les boîtes seront retirées pour l’hiver. Toutefois, ­Le ­SPOT compte en placer d’autres dans l’entrée de l’aréna pour que le projet soit accessible à l’année. L’organisme souhaite également ajouter d’autres langues à l’offre, dont l’espagnol, afin que la communauté de plus en plus grandissante puisse y participer.

LE ­SPOT

Le centre d’entraide ­Le ­SPOT, qui signifie ­Sympathique place ouverte à tous, est né il y a un an à la suite de la collaboration de plusieurs acteurs des milieux institutionnel, communautaire et citoyen. « Il découle de la ­MRC des ­Appalaches et du ­Plan de lutte contre la pauvreté. Il n’y avait pas ce type d’organisme dans le secteur nord. Notre mandat est d’offrir des services d’aide alimentaire et d’éducation populaire. C’est un lieu qui se veut rassembleur et sans préjugés pour favoriser la socialisation et la qualité de vie des citoyens d’East ­Broughton et des environs », explique ­Caroline ­La ­Fontaine.

L’organisme, qui est situé au ­sous-sol de l’hôtel de ville, offre des activités de cuisine collective, de ­cafés-rencontres, de ­ciné-matinées ainsi qu’aux enfants lors de journées pédagogiques, en plus de proposer un répit aux parents. Le ­SPOT agit en sécurité alimentaire et est l’outil de référence de la banque alimentaire ­La ­Vigne pour les personnes ayant des besoins de façon plus hebdomadaire.

« Nous sommes à l’écoute des citoyens pour leur développer des activités qui correspondent à leurs besoins. Nous travaillons en partenariat avec d’autres groupes communautaires. Nous offrons aussi des ateliers artistiques afin que les gens puissent s’exprimer par l’art et socialiser », résume la coordonnatrice.

Le ­SPOT est pour l’instant subventionné jusqu’au 31 mars 2024. Puisque le ­Plan de lutte contre la pauvreté n’a pas encore été déposé par le gouvernement, l’organisme est en attente d’une confirmation de reconduite de son financement. « ­Nous visons sa pérennité, donc nous lançons une campagne de dons en ligne. Il faut trouver un moyen de s’autofinancer pour que ces belles initiatives qui revitalisent et dynamisent notre milieu restent en place. Ce type d’organisme est important pour réduire les inégalités sociales et la marginalisation », indique ­Mme ­La ­Fontaine.

Les citoyens et citoyennes qui voudraient s’impliquer en tant que bénévoles auprès du centre d’entraide ­Le ­SPOT sont invitées à contacter l’organisme. Plus de détails sont disponibles au www.centredentraidelespot.com.