Le projet deviendra bientôt réalité
THETFORD. La réalisation de la phase un du Centre historique de la mine King (KB3) débutera la semaine prochaine. Plusieurs élus et partenaires ont d’ailleurs assisté à la pelletée de terre officielle, le lundi 20 octobre.
Le président du Musée minéralogique et minier de Thetford Mines, Yvan Faucher, est heureux que ce chantier de 6,6 millions $ puisse finalement voir le jour. « Enfin! Après quatre ans de travail, nous sommes heureux de voir la lumière au bout du tunnel. Nous ne pouvons pas passer à côté d’un tel projet puisque c’est notre histoire et il aurait été dommage de laisser des bâtiments à l’abandon alors que nous pouvons en faire une valeur formidable pour le centre-ville. »
M. Faucher croit que ceux qui sont contre le projet finiront par comprendre son importance. « C’est une richesse inestimable. Lorsque le projet sera complété et que les gens pourront déambuler sur le terrain, ils vont comprendre que nous avions raison de rêver et de croire en l’avenir en faisant quelque chose de ce site-là. »
Les travaux d’aménagement de base ont été confiés à la firme thetfordoise Cité construction pour un montant de 566 613 $. « Pour une période d’environ un mois, l’entrepreneur s’occupera de la préparation du terrain, de la mise en place des conduites d’égout, de l’alimentation en eau, du filage électrique et de la mise en place du recouvrement de granulaires, tel que nous l’exigent les normes gouvernementales », a-t-il ajouté.
La rénovation des bâtiments débutera au printemps. « Il y a des éléments à l’intérieur des installations qui doivent être démolis et il faut décontaminer celles ayant servi au traitement de l’amiante. Nous prévoyons entre quatre et six semaines pour réaliser cela et ensuite s’enclencheront les travaux de rénovation pour une ouverture du site en juin 2016 », de préciser M. Faucher.
Les retombées
Le Centre historique de la mine King devrait créer 14 emplois, générer deux millions $ en salaires pendant la réalisation des travaux et nécessiter des achats de deux millions $ de matériaux. De plus, le plan prévoit annuellement 788 000 $ en retombées touristiques pendant les deux premières années. Le Musée estime à 11 000, en moyenne, le nombre de visiteurs sur une base annuelle. Le site sera accessible au public de mai à octobre.
Campagne de financement
Bien que les gouvernements du Québec et du Canada financent à 80 % les coûts de ce projet, une contribution d’un peu plus d’un million $, dont la plus grande partie provenant d’une campagne de financement publique, s’avère toutefois nécessaire. Jusqu’à présent, il y a pour plus de 600 000 $ en promesses de dons.
Le maire Marc-Alexandre Brousseau espère que la totalité du montant sera amassée d’ici l’an prochain. « Nous sommes en train de relancer la campagne de financement qui avait été mise en branle et nous comptons profiter en quelque sorte du momentum que suscite la concrétisation de ce projet. »
Ce dernier a fait savoir que ceux qui sollicitaient des dons au départ ont été obligés de mettre un pied sur le frein puisqu’ils récoltaient de l’argent pour un projet qui n’était pas officiellement annoncé et hypothétique. « À partir de maintenant, nous solliciterons des gens pour un projet concret qui va se réaliser. Il y aura notamment une vente de briques et des activités de financement au cours des prochains mois », a-t-il conclu.
Rappelons que les élus municipaux n’autoriseront aucun dépassement de coûts pour la réalisation du Centre historique de la mine King. Dans l’éventualité que les soumissions reçues soient plus élevées que les prévisions, il faudra alors faire des choix pour respecter les enveloppes disponibles.
La Ville injectera un montant de 125 000 $ pour la constitution d’un fonds de réserve en cas de mauvaise saison touristique et d’un fonds d’investissement pour le développement futur du projet. Cette contribution municipale sera cependant revue après cinq ans.