Les blocs de la discorde

Le promoteur du projet domiciliaire Belmina à Saint-Julien, Daniel Lamothe, se dit maintenant plus confiant d’en arriver à une entente avec la Municipalité grâce à la venue prochaine d’un nouveau conseil municipal.

En effet, le maire sortant, Serge Laliberté, a pris la décision de ne pas se représenter et c’est Jacques Laprise qui devient donc le nouveau maire en vertu de sa nomination par acclamation. Il y aura également quatre nouveaux conseillers à la table. Daniel Lamothe a donc bon espoir d’en arriver à une entente avec eux.

La présente discorde a commencé il y a un peu plus d’un mois quand des employés municipaux ont installé des blocs de béton aux extrémités du chemin Lehoux qui donnait accès au développement. Plusieurs propriétaires ne peuvent donc pas, encore aujourd’hui, accéder à leur terrain avec une voiture. Notons toutefois que personne n’y habite encore puisque seulement une roulotte et un chalet en construction s’y retrouvent.

La raison invoquée par la Municipalité pour avoir bloqué le chemin est que le promoteur n’a pas rempli les termes d’une entente signée en 2015 qui spécifiait quels travaux il devait effectuer lui-même. Pour sa part, M. Lamothe considère que le travail est terminé depuis 2016, soulignant qu’il a dépensé environ 80 000 $ pour en faire une route praticable.

«Ils veulent que le chemin ait 55 pieds de large, mais c’est impossible parce qu’il ne fait que 39 pieds. Je ne peux pas non plus aller gruger du terrain chez les voisins. Ils disent qu’il n’est pas sécuritaire d’y circuler, mais c’est faux, des voitures y ont roulé sans problème avant qu’ils posent les blocs», a affirmé Daniel Lamothe en entretien avec le Courrier Frontenac.

Lors de la séance du conseil municipal du 2 octobre dernier, ce litige avait occupé une bonne partie du temps alors que le promoteur, des propriétaires de terrains et d’autres citoyens se trouvaient dans la salle afin d’exprimer leur mécontentement. Le maire Serge Laliberté avait lu une lettre présentant la position de la Municipalité.

Elle disait notamment que le promoteur ne s’était pas conformé à ses obligations, ce qui a forcé Saint-Julien à prendre certaines décisions pour éviter que des dommages ne soient causés aux propriétaires le long du chemin Lehoux ou aux infrastructures sur la base d’un rapport d’un consultant de la firme d’ingénierie SNC-Lavalin. La décision avait alors été prise par résolutions les 7 et 28 août dernier de faire installer des blocs de béton. D’ailleurs, le règlement de 1963 qui empêchait la circulation sur ce tronçon n’avait jamais été abrogé même si le chemin apparaissait sur des plans et que plusieurs y circulaient avant les travaux.

La Municipalité soutient aussi que les terrains ont été vendus par le promoteur sans que soient respectées les dispositions du règlement 245 puisqu’il n’avait pas obtenu de permis avant de procéder à la subdivision des terrains et à leur cession.

Le dossier devrait rester en suspens jusqu’à ce que le nouveau conseil municipal rentre en poste.