Les ouvriers spécialisés veulent que ça bouge
SANTÉ. Les ouvriers spécialisés œuvrant dans le réseau de la santé et des services sociaux demandent une fois de plus au gouvernement du Québec de reconnaître leur profession et leurs compétences.
Plus d’une vingtaine d’entre eux ont manifesté devant l’hôpital de Thetford Mines, vendredi midi, soit une deuxième fois en l’espace de trois mois. Il s’agit entre autres d’électriciens, maîtres-plombiers, menuisiers, mécaniciens de machines fixes et d’ouvriers affectés à l’entretien général de l’établissement de santé.
Ces derniers reçoivent un salaire de 21 $ l’heure, en moyenne, alors que ceux qui travaillent au privé gagnent entre 35 $ et 40 $ selon les types d’emplois. Cette différence fait en sorte que les établissements peinent à recruter et à retenir la main-d’œuvre.
« Il y a actuellement un écart d’environ 34 %. Cette situation oblige certains établissements à faire appel à des entreprises sous-traitantes pour réaliser des travaux d’entretien et cela coûte plus cher que si l’on avait demandé ce même travail aux employés du secteur public », a mentionné Guy Laurion, vice-président à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS) affiliée à la CSN.
Il a mentionné que le dossier est demeuré au même stade que lors de la première manifestation tenue le 11 juin dernier. « Nous avons quasiment reçu une fin de non-recevoir. J’invite le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, à être sérieux et à donner les mandats à ses représentants pour mettre en place une table de négociation afin de trouver des solutions. »
M. Laurion espère que cette situation sera réglée avant la prochaine ronde de pourparlers entourant le renouvellement des conventions collectives en 2015. Dans un contexte de réduction des dépenses, il estime qu’il serait beaucoup plus avantageux pour le gouvernement que les établissements de santé aient recours à leurs propres ouvriers spécialisés plutôt que de faire appel au privé.