Ligne d’interconnexion Appalaches-Maine : mise en service prévue d’ici le milieu de 2026

Après avoir été mis sur pause pendant plus d’un an en raison de contestations judiciaires au sud de la frontière, voilà que les travaux visant la réalisation de l’interconnexion Appalaches-Maine d’Hydro-Québec ont repris. Cette importante ligne de transport d’énergie à haute tension doit approvisionner annuellement le Massachusetts avec 9,45 térawattheures (TWh) d’électricité provenant d’ici sur une durée de 20 ans.

Le projet consiste en un tracé d’une centaine de kilomètres à partir du poste des Appalaches situé à Saint-Adrien-d’Irlande jusqu’à la ligne New England Clean Energy Connect, pour ensuite s’étaler sur plus de 230 kilomètres au Maine. Dans la MRC des Appalaches, elle traversera également les territoires de Thetford Mines, Saint-Joseph-de-Coleraine, Disraeli Paroisse et Sainte-Praxède.

« Jusqu’à la fin de l’été, nous réalisons des travaux d’aménagement afin de préparer les chemins d’accès pour nous rendre sur les lieux du tracé de la ligne. Nous procéderons cet automne au déboisement, puis à partir de l’hiver 2024 nous amorcerons la construction des fondations et des pylônes. La dernière étape consistera à installer les câbles et toute la quincaillerie qui vient avec cela », a mentionné au Courrier Frontenac Maxence Huard-Lefebvre, porte-parole d’Hydro-Québec.

La mise en service est prévue entre la fin de l’année 2025 et le milieu de 2026. « Le tout va se préciser dans les mois à venir en raison de l’interruption des travaux. Nous sommes en discussion avec des fournisseurs afin d’avoir plus de prévisibilité sur le temps requis pour recevoir les équipements », a-t-il ajouté.

M. Huard-Lefebvre a indiqué que le projet présenté avant sa mise sur pause n’a pas changé et que les propriétaires, municipalités et partenaires ont tous été informés de la reprise des travaux.

La société d’État se réjouit que le chantier puisse enfin aller de l’avant. « Il y a eu une opposition très féroce de la part notamment d’entreprises qui n’avaient pas intérêt à avoir un joueur supplémentaire dans un marché dans lequel elles sont établies. Nous sommes très heureux du dénouement. »

Il estime que la reprise des travaux est une bonne nouvelle pour la province parce que cela représente des revenus pour Hydro-Québec et le gouvernement, mais aussi pour la transition énergétique. « Nous pourrons aider à la décarbonatation du nord-est des États-Unis. Cela va aussi bien positionner le Québec à long terme puisque si nous regardons plus loin que 20 ans, les interconnexions que nous aurons permettront l’ajout de possibilités de transit d’énergie puisqu’une bidirectionnalité pourra s’installer. Lorsqu’il y aura une production d’énergie renouvelable quelque part, celle-ci pourra être utilisée et même emmagasinée grâce aux réservoirs qui se trouvent dans notre parc de centrales hydroélectriques », a-t-il conclu.