Luc Berthold déplore la perte des ministres régionaux
En tournée dans sa circonscription pour dresser le bilan de la première année de son mandat comme député de Mégantic-L’Érable, Luc Berthold a profité de l’occasion afin de dénoncer la décision du gouvernement libéral d’abolir les postes de ministres régionaux de Développement économique Canada (DEC).
«Le gouvernement avait promis avec son méga-plan de dépenses de 120 milliards $ en infrastructures de créer de l’économie et de la richesse. Ces investissements sont allés dans les grands centres, mais en région il n’y a à peu près rien eu. Il y a deux semaines, le chat est finalement sorti du sac alors qu’un projet de loi abolissant les ministres régionaux de DEC a été déposé», a soutenu le député conservateur.
Ce dernier a souligné que son parti était très inquiet des agissements des Libéraux. «Est-ce que cela signifie que le gouvernement a aussi l’intention d’abolir les agences régionales de DEC? En ce moment, les décisions pour le développement économique reposent entre les mains d’un seul homme qui est ministre-député de Mississauga en Ontario. Juste dans le comté ici, il y a trois MRC qui ont des enjeux différents au niveau économique et là on parle d’un seul ministre pour tout le Canada», déplore-t-il.
Selon Luc Berthold, ce gouvernement est complètement déconnecté des régions du Québec parce que tous les gestes qu’il a posés depuis un an sont très décevants et inquiétants pour l’avenir des régions.
Une année d’apprentissage
Le député de Mégantic-L’Érable a une fois de plus réitéré le privilège qu’il ressentait de pouvoir représenter la population locale à Ottawa. Il a également mentionné que sa première année avait été riche en apprentissages et en réalisations.
«Tout en apprivoisant le fonctionnement de la colline parlementaire, j’ai consacré beaucoup d’énergie à connaître les divers dossiers et rencontrer les municipalités, entreprises, organismes et citoyens de Mégantic-L’Érable. Cela m’a permis de défendre des dossiers importants pour notre région, tout en faisant entendre la voix des gens de chez-nous dans les enjeux nationaux», a raconté celui qui est porte-parole adjoint de l’Opposition officielle en matière de Transports et de Sécurité ferroviaire.
Parmi les dossiers défendus, mentionnons l’accès à Internet haute vitesse alors que les préfets des trois MRC du comté se sont rendus à Ottawa rencontrer le CRTC avec M. Berthold dans le but de présenter la réalité des régions éloignées. Aussi, le député a précisé avoir régulièrement pris la parole à la Chambre des communes pour dénoncer la lenteur du gouvernement dans le dossier de l’importation de lait diafiltré qui nuit selon lui aux producteurs locaux. Enfin, il a réitéré que le réseau de gaz naturel demeurait une priorité dans la MRC des Appalaches.
Course à la chefferie
Luc Berthold voit d’un bon œil le nombre sans cesse grandissant de candidats à la chefferie du Parti conservateur du Canada (PCC). Il a cependant précisé qu’il n’avait pas encore donné son appui à aucun des candidats. «Je ne suis pas le seul. Beaucoup de députés du Québec sont encore à se laisser convaincre. Nous avons des conditions par rapport à notre prochain chef. Nous souhaitons qu’il soit bilingue, défenseur des régions et en faveur du maintien de la gestion de l’offre. Nous espérons que Maxime Bernier changera sa position à ce sujet.»
De son point de vue, le PCC est dans une phase de renouveau. «Ce serait se mettre la tête dans le sable de nier que Stephen Harper n’était pas le premier ministre le plus apprécié des Québécois. Il avait une image très négative au Québec. Lors de notre dernier congrès, nous avons vu un changement. Les médias ont dit qu’il s’agissait du congrès conservateur le plus ouvert qu’ils n’avaient jamais vu», a indiqué M. Berthold.
Le représentant de Mégantic—L’Érable a finalement avoué que les députés québécois souhaitaient avant tout revenir au côté progressif-conservateur de l’époque de Brian Mulroney. «Nous cherchons un chef qui sera capable d’incarner ça tout en respectant les conservateurs de l’ouest. Il y a toutefois des choses pour nous qui sont intraitables. Nous ne reviendrons pas sur l’avortement, ni le mariage gai», a conclu M. Berthold.