Mauvaise nouvelle pour les commerçants de cigarettes électroniques
L’adoption à l’unanimité de la loi 44 à l’Assemblée nationale causera de nombreux désagréments aux entreprises spécialisées dans la vente de cigarettes électroniques.
À travers cette législation modifiant la Loi sur le tabac, la cigarette électronique est désignée au même titre que la cigarette traditionnelle.
Ainsi, il est maintenant interdit de vapoter dans les lieux publics et d’utiliser toute forme de publicité afin de faire connaître la cigarette électronique. À l’intérieur des boutiques, les clients ne peuvent plus tester la marchandise. Les cigarettes et e-liquides doivent également être cachés à la vue du public. La vente des produits avec des saveurs reste tolérée.
Moyen pour cesser de fumer
Pour Jacques Rancourt, propriétaire de VapoJack à Saint-Georges, c’est l’intervention du gouvernement dans les boutiques qui reste le point le plus irritant. Il essaie de rester philosophe face à cette situation.
«Comme les gens ne pourront plus essayer les produits sur place, ils achèteront à l’aveugle. J’ai quand même développé une clientèle fidèle qui parle de mes produits à d’autres personnes», mentionne-t-il.
Jacques Rancourt croit que la vapoteuse devrait être reconnue publiquement comme un moyen pour cesser de fumer la cigarette traditionnelle.
Propriétaire de Vapeking à Saint-Georges, Joël Poulin partage le même avis. «Ce sera beaucoup plus difficile de nous faire connaître. Les trois quarts des gens qui viennent nous voir ne connaissent pas du tout la vapoteuse. Pour bien choisir, les gens doivent gouter sur place», croit celui-ci.
Une pétition lancée par son entreprise sera remise à Paul Busque, député de Beauce-Sud, pour qu’il fasse des pressions sur le droit de vaper dans les boutiques. Le document peut être signé au facebook.com/Vapeking.Beauce.
Contestation
Charles Gilbert est propriétaire des succursales Vapoclub de Thetford Mines et Saint-Georges. Il confirme que la chaîne vérifie présentement quels sont les moyens légaux à adopter pour contester la réglementation.
«Je ne m’attendais pas à ce que la loi soit aussi sévère. C’est frustrant et on n’acceptera pas que ça reste comme ça. On est un lieu privé et nous voulons avoir le contrôle sur ce qui passe dans nos boutiques», affirme-t-il.
En attendant, ce dernier croit que les boutiques devront redoubler leurs efforts pour faire connaître leurs produits et ainsi éviter des fermetures. «Le service à la clientèle deviendra encore plus important. On ne peut même plus utiliser nos pages Facebook. Heureusement, le bouche-à-oreille fait le travail et nous avons des clients conciliants», d’ajouter Charles Gilbert.