Mont Adstock : le temps presse

La MRC des Appalaches investira 1,15 million $ sur une période de dix ans, à compter de 2020, afin d’aider la station de ski du Mont Adstock à se sortir la tête de l’eau. Sa participation annuelle passera donc de 75 000 $ à 115 000 $.

«Ce que nous voulons, c’est une montagne qui va bien fonctionner et répondre aux besoins de la population. Ça prend un investissement de plusieurs millions de dollars et c’est ce que nous sommes en train de faire. Nous tentons de trouver des partenaires privés et publics pour avoir quelque chose d’adéquat», a mentionné le préfet Paul Vachon au Courrier Frontenac.

La station de ski éprouve plusieurs difficultés et son avenir pourrait devenir incertain si rien n’est fait. Lors de la séance publique du conseil des maires de la MRC, le mercredi 13 juin dernier, le nouveau président du Mont Adstock, Yves Gilbert, a mentionné qu’une grande décision devra être prise si le budget d’opération n’est pas bouclé d’ici trois ans.

«Nous avons beaucoup d’embuches actuellement. Nous avons un problème de liquidités et de désuétude des équipements parce que ça n’a pas été entretenu convenablement, ainsi qu’une instabilité de personnel (faisant notamment référence au départ du nouveau directeur général Vincent Patoine). Ce sont des dossiers qui sont prioritaires», a dit M. Gilbert.

Il a ajouté que l’organisation n’a fait que gérer un budget de dépenses au lieu d’un plan de développement. «Le nouveau conseil d’administration aimerait changer cette orientation-là. Nous avons un comité d’activités en place. Nous avons aussi des gens dynamiques qui ont décidé de s’impliquer bénévolement parce que nous n’avons pas les moyens d’engager du monde. Nous avons également une équipe de promotion et de marketing pour faire connaître nos activités dans la région et à l’extérieur pour attirer davantage de skieurs.»

«Nous sommes chanceux dans la région d’avoir une montagne à proximité de toutes les municipalités. C’est une attraction pour la nouvelle main-d’œuvre et pour retenir les gens ici. C’est important de garder cet équipement-là.» – Yves Gilbert

Il demeure toutefois réaliste. «Nous aimerions retrouver une rentabilité, au moins ne plus perdre d’argent. C’est l’engagement que nous voulons prendre, mais nous n’avons pas de boule de cristal. Nous ne pouvons pas obliger les gens à venir faire du ski au Mont Adstock, par contre, nous allons faire notre possible», a affirmé M. Gilbert.

Rappelons que l’an dernier, la Société de développement économique de la région de Thetford a mandaté la firme Zins Beauchesne et associés afin de réaliser un plan directeur de développement et d’aménagement du pôle récréotouristique du Mont Adstock.

Les experts devaient consulter des interlocuteurs des milieux économiques et touristiques et procéder à un diagnostic dans le but d’identifier les grands enjeux, la vision et les orientations d’une stratégie de développement-aménagement-marketing. Un plan de développement et de mise en marché 2017-2022 devait être élaboré, ainsi que des recommandations de mise en œuvre.

«L’étude est exhaustive. Elle fait notamment état de la désuétude du chalet et des équipements, ainsi que du fait que les clubs de golf et de ski n’ont pas la même entité, ce qui fait en sorte que c’est plus difficile sur le plan du fonctionnement. Je pense qu’elle nous identifie à peu près toutes les problématiques que nous pouvons avoir à partir de l’accueil jusqu’aux infrastructures», a expliqué le préfet Paul Vachon.