Paroisse Saint-Alexandre : une seule église pourrait suffire

Les citoyens de Thetford Mines seront appelés à se prononcer sur l’avenir de l’un des deux bâtiments religieux toujours en activité dans la paroisse Saint-Alexandre, soit l’église Saint-Alphonse et celle du quartier Sainte-Marthe.

Une consultation publique à cet effet est prévue le mercredi 19 avril, à 19 h, au club de l’âge d’or Saint-Alphonse. «Nous sommes déficitaires depuis 2001. Il faut donner un coup de barre. Nous avons des économies de 300 000 $, mais au rythme actuel, nous frapperons un mur dans cinq ans», a mentionné au Courrier Frontenac le président de l’assemblée de Fabrique de la paroisse Saint-Alexandre, Marcel Nadeau.

Selon lui, le manque à gagner cette année se chiffre à 69 000 $, alors que l’an passé il était de 110 000 $. «Nous avons besoin d’un budget annuel d’environ 540 000 $ pour que les deux églises fonctionnent et pour payer les salaires, les activités et les travaux d’entretien», a-t-il ajouté.

Pour réduire ses dépenses, la paroisse a diminué ses coûts de chauffage de moitié à l’église Saint-Alphonse en implantant, en 2013, le gaz naturel. L’approvisionnement en mazout coûtait auparavant entre 50 000 $ et 60 000 $ annuellement. Quant à l’église Sainte-Marthe, les frais de chauffage électrique se situent entre 22 000 $ et 25 000 $.

Des lieux désertés

La baisse du taux de fréquentation des lieux de culte n’est pas étrangère aux pertes de revenus des paroisses. «Les données sont fragmentaires. Habituellement, nous avons en moyenne entre 300 et 350 personnes par célébration. Avant, ce nombre pouvait monter à 800 ou 900 citoyens. Les gens font aussi moins de dons. Ils sont à peine 2000 aujourd’hui, comparativement à 10 000 il y a plusieurs années», a indiqué M. Nadeau.

C’est notamment pour ces raisons que la paroisse croit qu’un seul lieu de culte sous sa gouverne pourrait être suffisant pour répondre aux besoins. «Ce que nous voulons, c’est aller devant la population pour exposer les faits. Par la suite, si les gens ont des propositions à faire, nous sommes ouverts à les entendre et à les évaluer. Soit que nous nous départissions de certains édifices pour diminuer nos dépenses ou soit nous trouvons une façon d’obtenir d’autres revenus de près de 100 000 $ par année», a-t-il dit.