Partenariat entre le Cégep de Thetford et des entreprises
ÉDUCATION. Déjà reconnu pour son excellence à trouver des moyens pour se démarquer, le Cégep de Thetford innove de nouveau en instaurant dès cette année une nouvelle offre travail-études en association avec plusieurs compagnies pour le programme Techniques de plasturgie, une première au Québec.
Ainsi, jusqu’à 60 % des heures de formation seront passées au travail en entreprise. Ce projet-pilote vise à former la population étudiante souhaitant exercer la profession de technicien en transformation des matières plastiques et à bien les préparer à intégrer le marché du travail en leur offrant une expérience auprès de possibles futurs employeurs. Déjà plusieurs entreprises locales et de l’extérieur de la région ont manifesté leur intérêt de participer à la formation.
Pour le directeur général du Cégep de Thetford, Robert Rousseau, il s’agit d’un grand avancement pour son établissement étant donné les années plus modestes du programme de plasturgie.
«C’est vrai que c’est un programme qui a eu des difficultés dans les dernières années. Quand nous avons annoncé à la population du collège qu’il y avait 23 demandes d’admission au printemps, personne ne nous croyait puisqu’habituellement, on parle de cinq à huit inscriptions. Nous avons soutenu ce programme à bout de bras. Maintenant, nous pourrons le pousser encore plus loin», a-t-il expliqué lors de la conférence de presse annonçant le lancement de cette offre, le jeudi 20 août.
Un créneau à développer
De son côté, le ministre de l’Éducation, François Blais, a souligné l’innovation du Cégep de Thetford en précisant que ce type de formation était l’un des engagements de son gouvernement lors du dernier budget.
«Notre gouvernement a pris un engagement ferme pour assurer une meilleure adéquation entre la formation et les besoins du marché du travail dans l’ensemble du Québec. Avec ce nouveau programme, nous remplissons cet engagement. Les étudiants recevront une formation avec apprentissages en milieu de travail plus dynamique et plus représentative des emplois. Ils pourront ainsi mieux répondre aux besoins de main-d’œuvre du domaine de la plasturgie au Québec», a-t-il raconté.
Le ministre Blais a confirmé qu’il était possible et fort souhaitable que ce type de formation soit étendu à d’autres programmes au Cégep de Thetford et dans tous les autres établissements collégiaux de la province. Notons que pour mettre sur pied un tel projet, la direction du Cégep s’est basée sur un modèle que l’on retrouve en Allemagne.
Des partenaires intéressés
Ce projet ne serait pas possible sans l’implication des entreprises qui se sont jointes au Cégep de Thetford afin d’offrir aux étudiants la possibilité d’apprendre à l’intérieur de leurs murs. DSD International et sa présidente Sonia Vachon ont rapidement accepté de participer à ce programme qui leur a plu dès le départ.
«Quand le Cégep nous a parlé de ce programme, nous étions très enthousiastes. Nous avons déjà la chance d’avoir avec nous cinq personnes qui ont étudié ici en plasturgie, mais comme l’entreprise est en croissance, nous en avons besoin encore plus. Nous formons présentement des gens à l’interne. L’idée d’avoir des personnes formées par le Cégep et avec lesquelles nous aurons déjà des liens lorsqu’elles rentreront sur le marché du travail est très intéressante. C’est difficile de recruter du personnel qualifié, donc le "timing" n’aurait pas pu être plus parfait pour nous», a confié Mme Vachon.
Enfin, parmi les autres entreprises qui seront partenaires dans ce projet, notons la présence de Epex, Genfoot, Emballages E.B., Plasti-Tom, Plastiques Moore, Plastique Micron, Soucy International, I.Thibault, Moulexpert, ainsi que les centres de recherche du Cégep de Thetford, soit le CTMP et Oléotek.