Plus d’une trentaine d’installations septiques non conformes sur la rue Johnson
Les citoyens du secteur rural de la rue Johnson à Thetford Mines devront bientôt choisir s’ils acceptent de signer ou non un protocole d’entente avec la Ville pour le prolongement du réseau d’égout sanitaire jusqu’à leurs résidences.
En mai 2015, le Service des Travaux publics, du génie et de l’environnement faisait parvenir des avis de non-conformité puisque les installations septiques de 42 propriétés ne respectaient pas le Règlement sur l’évacuation et le traitement des eaux usées des résidences isolées. Quelques citoyens avaient alors décidé de se conformer en investissant dans leur système d’égout individuel, mais il en reste encore aujourd’hui un peu plus d’une trentaine pour qui la problématique perdure.
L’ingénieur et responsable du volet Génie et Environnement à la Ville, Daniel Cyr, a mentionné que cette situation doit être réglée en 2017. «Nous faisons affaire avec un comité de citoyens. Nous leur avons envoyé il y a quelques semaines un protocole d’entente modifié visant le prolongement du réseau d’égout sanitaire. Nous attendons un retour de leur part. Nous sommes sur le point de leur envoyer une autre lettre pour leur dire qu’il faut qu’ils se décident.»
Dans une communication de la Ville, dont le Courrier Frontenac a obtenu copie, les propriétaires concernés de la rue Johnson avaient jusqu’au 31 décembre 2016 pour se mettre aux normes. Étant donné qu’une possible entente pourrait survenir entourant le prolongement du réseau d’égout sanitaire de la Municipalité, ce délai a en quelque sorte été mis de côté.
Ce protocole stipule d’ailleurs que chaque propriétaire signataire s’engage à payer les frais de la construction d’un réseau d’égout sanitaire et qu’en échange la Ville prend en charge le volet ingénierie. Les citoyens devraient aussi débourser de leurs poches les coûts de branchement de la résidence jusqu’à la limite de l’emprise de rue.
«C’est un projet qui pourrait coûter 900 000 $ ou moins selon le nombre de propriétaires branchés. Nous souhaitons qu’à la fin de l’année tout le monde soit conforme ou en voie de l’être. Nous pouvons être tolérants, mais pas trop. Si les propriétaires ne veulent pas signer le protocole d’entente, nous n’avons pas de problème, mais ils devront se conformer à ce moment-là. Il existe maintenant des systèmes individuels qui permettent, même si tu as un petit terrain, d’avoir une installation à un coût assez raisonnable comparativement à avant», a indiqué M. Cyr.
Il faut savoir que cette situation ne date pas d’aujourd’hui. À l’automne 2003, la Ville avait tenu une réunion d’information au sujet de la possibilité de desservir, avec un service d’égout sanitaire, une partie des propriétés situées dans le secteur rural de la rue Johnson. Il avait été convenu qu’elle tenterait d’obtenir des subventions gouvernementales afin de diminuer l’impact financier pour les contribuables concernés, mais les démarches ont été infructueuses jusqu’à maintenant.
Des rejets dans l’environnement
Le journal a constaté dernièrement la présence de rejets d’eaux souillées dans un fossé de la rue Johnson. Selon nos informations, cette situation perdurerait depuis au moins deux ans. La Ville aurait été avisée à plusieurs reprises, sans toutefois intervenir.
L’ingénieur Cyr reconnait la problématique. «Oui il y a des rejets dans le fossé, mais ce n’est pas des égouts directement puisqu’il y a un traitement primaire via les installations septiques.»
NDLR: Le directeur général de la Ville, Olivier Grondin, a confirmé après l’entrevue réalisée avec l’ingénieur Cyr qu’une rencontre avec des citoyens concernés est prévue le lundi 26 juin et portera sur l’ensemble du dossier. Notons que le Courrier Frontenac a tenté d’obtenir la position du comité de citoyens de la rue Johnson, mais sans succès.