Quand Miss Univers Thaïlande porte le nom «Drouin»
Né à Saint-Pierre-de-Broughton et ingénieur à la retraite vivant à Saint-Ferdinand, Michel Drouin est un papa comblé en ce moment. Sa perle d’Asie, Jennifer Paweensuda Saetan-Drouin, a décroché le titre tant convoité de Miss Univers Thaïlande 2019 et représentera son pays lors la prochaine édition de Miss Univers.
Il était d’ailleurs sur place à Bangkok le 29 juin dernier pour assister au couronnement de sa fille âgée de 25 ans qui vit dans la capitale thaïlandaise.
«Évidemment, lorsqu’on se retrouve dans un auditorium où le couronnement de Miss Univers Thaïlande 2019 est présenté à guichets fermés et qu’on acclame votre fille à chacune de ses présences sur scène, les émotions sont indescriptibles», a raconté Michel Drouin dans un échange de courriels avec l’auteur de ces lignes alors qu’il se trouvait toujours à Bangkok, lui qui ne rentrera pas au pays avant septembre.
«C’est un mélange de fierté, de bonheur et d’admiration pour l’influence qu’elle exerce sur son public», d’expliquer le paternel qui n’a pas manqué l’occasion de la rejoindre sur scène après son couronnement pour la prendre dans ses bras et lui murmurer à l’oreille tout l’honneur qu’il ressentait à son égard pour sa détermination, son courage et sa force de caractère de même que pour son accessibilité à l’égard de ses fans.
«J’ai aussi fait mentir le bon vieux dicton qui dit qu’un homme ne pleure pas même lorsqu’il vit des émotions très intenses. Mark Twain a dit que les deux jours les plus importants de ta vie sont : le jour de ta naissance et celui où tu réalises pourquoi tu es né. J’ai vu le jour le 5 octobre 1949, et le 12 octobre 1993, date de la naissance de Paweensuda, est venu donner un sens à ma raison d’être en ce monde. Je la regarde avec les yeux du cœur et sa beauté d’âme rayonne sur toutes les personnes qui entrent vraiment en contact avec elle.»
«Jennifer (pour la famille et les amis du Québec) n’a jamais abandonné son rêve de représenter la Thaïlande au concours de Miss Univers, malgré son échec de 2017 où elle avait terminé deuxième», raconte aussi le paternel. «On reconnaît la valeur des personnes à la façon dont elles réagissent.»
«Fahsai», qui est son surnom thaïlandais et qui signifie «ciel clair, bleu», a d’ailleurs su inspirer la ferveur du public thaïlandais par son esprit combatif lors de la compétition qui se tenait sous le signe de «Empowering Beauty».
«En tant que père, je suis un peu biaisé, mais les gens qui la côtoient vous diront à quel point elle est une personne humble et attachante et que ce n’est pas la gloire personnelle qu’elle recherchait en participant à ce concours, mais plutôt de raviver la fierté de tout un pays, son pays natif, en remportant le troisième titre de Miss Univers Thaïlande.»
«Même si Paweensuda possède une partie de mes gènes, dans son cœur elle se considère d’abord et avant tout comme une Thaïlandaise. Je demeure néanmoins le papa le plus fier et heureux de la planète, car ma fille réussit à nous rassembler autour d’elle tout en affirmant son identité asiatique. Elle est vraiment exceptionnelle», ajoute-t-il.
Dans un autre courriel livré par le paternel, Paweensuda attribue pour sa part son titre de Miss Univers Thaïlande 2019 au support inconditionnel de ses fans et des membres de son équipe qui l’ont entourée durant la compétition. «Une belle énergie qui a alimenté mon esprit et qui m’a motivée lors de toutes ces heures d’entraînement, autant physiques que mentales.» Elle se réjouit aussi qu’on lui ait octroyé le titre de candidate la plus populaire auprès du public (10 000 votes de plus que sa plus proche rivale) lors de cette même compétition.
La Thaïlande
Michel Drouin, qui faisait carrière dans le domaine de l’exploration et de l’exploitation pétrolière, a fait la rencontre de la Thaïlandaise Pornwanit Saetan lors d’un séjour de vacances et s’est établi à Bangkok en 1989. Paweensuda venait au monde quatre ans plus tard. Elle y a vécu les sept premières années de sa vie en immersion totale dans la culture thaïlandaise.
En 2001, la famille déménage à Calgary afin de permettre à Michel de se rapprocher du centre des activités pétrolières du pays. Pornwanit et Paweensuda peuvent s’intégrer à la communauté thaïlandaise qu’on y retrouve. La demi-sœur de Jennifer, Usanee, est aussi rapatriée au Canada avec l’un de ses deux enfants en 2007.
Paweensuda, qui possède la double nationalité, passera 15 ans à Calgary où elle graduera de l’université en kinésiologie en 2016. Elle s’est rendue à de nombreuses reprises à Saint-Ferdinand (elle parle aussi français) pour voir son père lors des vacances estivales lui qui a travaillé au Koweït entre 2003 et 2013.
Michel habite sa résidence de Saint-Ferdinand de façon permanente depuis 2016. Cela fait suite au divorce à l’amiable avec Pornwanit (54 ans) qui désirait poursuivre une carrière de massothérapeute bien établie à Calgary alors que lui souhaitait plutôt se rapprocher de sa famille et de ses amis en étant à la retraite en plus d’adorer sa résidence tout près du lac William.
Après ses études (juin 2016), Paweensuda a choisi pour sa part de revenir vivre à Bangkok afin d’y travailler comme modèle et DJ avec l’objectif de réaliser son rêve de devenir de Miss Univers Thaïlande.
Depuis 2013, elle s’est distinguée dans de nombreuses compétitions, dont sa deuxième position comme Miss Univers Thaïlande 2017 en plus de représenter son pays lors du concours international Miss Earth 2017, où elle a terminé parmi les huit premières aux Philippines.