La Régie des alcools est intervenue contre Le Gériboire
Le Pub Le Gériboire de Disraeli a été contraint de fermer ses portes pour une période de sept jours, à la fin du mois de novembre, à la suite d’une décision rendue par la Régie des alcools, des courses et ses jeux.
Selon les documents déposés, le tout découle d’une enquête amorcée en mars 2015 par la Sûreté du Québec (SQ) des Appalaches relativement à du trafic de substances illicites à l’établissement de la rue Champoux.
Entre le 23 avril et le 29 mai 2015, des observations policières ont permis de constater des comportements pouvant être assimilés à du trafic de stupéfiants. Le 5 juin de la même année, vers 20 h 30, deux policiers en civil se sont présentés au bar afin d’observer les faits et gestes d’un suspect. Vers 22 h 15, celui-ci a exhibé un sachet roulé comprenant de la poudre blanche à l’un des policiers en civil, et ce, sur la terrasse de l’établissement. L’individu a par la suite interpellé quelqu’un d’autre à la porte d’entrée et le policier a constaté un échange de mains rapide entre ceux-ci à côté de l’établissement.
Spectacle sans autorisation
Dans la décision de la Régie des alcools, on apprend également que les policiers se sont présentés au Pub Le Gériboire, le 26 avril 2015, vers 3 h 20, pour un appel lié au désordre. Ils ont alors constaté la tenue d’un spectacle, alors qu’aucune autorisation n’avait été émise par la Régie.
Trois jours plus tôt, vers 20 h 40, les policiers avaient aussi observé un client sortir de l’établissement avec une bouteille de bière en main et quitter avec son véhicule. Le 17 mai de la même année, vers 00 h 40, ils ont remarqué un individu avec un pichet de bière à la main se dirigeant vers son véhicule. Deux autres personnes en provenance de l’établissement l’ont rejoint avec des boissons alcooliques à la main. Quelques jours plus tard, les policiers ont aperçu un client sortir de l’établissement en possession d’une canette de bière. Ce dernier a uriné dehors et est retourné à l’intérieur.
Explications de la propriétaire
Dans son témoignage, la propriétaire Marie-Michelle Plante a expliqué que le va-et-vient de certains clients est attribuable au fait qu’ils sortent pour aller fumer dehors ou dans leur véhicule. Certains vont consommer de l’alcool chez eux et reviennent au bar. Elle a été étonnée de retrouver des allégations portant sur de la drogue reliées à son établissement puisque les événements se sont déroulés à l’extérieur, dans la rue ou chez le suspect. Ce qui compte pour Mme Plante, c’est ce qui se passe à l’intérieur des murs.
Depuis ces manquements, un portier est sur place et s’assure que tout se passe bien dans le bar et sur la terrasse. Il est là les jeudis, vendredis et samedis depuis juin 2016, de 21 h à la fermeture. Ces soirs-là, en plus du portier, deux serveuses sont en poste et elles doivent aussi surveiller tout ce qui se passe dans le bar et sur la terrasse. La propriétaire a trois caméras à l’établissement, elles sont toutes à l’intérieur avec vue sur l’entrée, sur le bar et sur la chambre froide. Elle a accès aux images des caméras sur son cellulaire et les regarde tous les jours. Les directives données à son personnel visent à s’assurer qu’aucune drogue n’est présente sur place et dans les toilettes. Il faut également demander des pièces d’identité aux clients qui ont l’air jeune. Toutes les directives sont verbales.
Mme Plante s’est engagée à tenir des rencontres mensuelles avec les employés, à porter une attention sur les allées et venues des clients, à s’assurer de la présence d’une seule personne à la fois dans les toilettes, à s’assurer que les clients ne sortent pas de l’établissement avec des boissons alcooliques et à mettre des affiches sur les murs de l’établissement.
NDLR : La décision de la Régie des alcools n’aura aucune incidence sur les activités de l’établissement pendant la période des Fêtes.
La décision de la Régie des alcools est disponible ici.