Route 112: des mesures particulières pour le chantier des haldes
Alors que trois chantiers sur cinq sont en opération pour la reconstruction de la Route 112, seul celui du déblai des haldes nécessite l’application de normes spécifiques en matière de santé et sécurité au travail en lien avec l’amiante.
Les ouvriers qui œuvrent dans le secteur des haldes effectuent des travaux qui sont considérés à risque élevé par la CSST, en raison de l’importante quantité d’amiante présente dans le sol et de la forte probabilité de libération dans l’air.
Ils sont les seuls à devoir porter une combinaison spéciale à leur entrée sur le chantier, c’est-à-dire un masque à ventilation assistée avec filtres et un habit de protection. À leur sortie, ils doivent aussi suivre un processus de décontamination impliquant une douche et le port de vêtements propres. « On parle d’une démarche qui dure environ 30 minutes par quart de travail, ce qui n’est pas dramatique pour la durée des travaux », explique Donald Boutin, ingénieur-inspecteur à la CSST.
L’employeur, ici Couillard Construction, a aussi l’obligation de donner à ses employés une formation d’une durée de quatre heures sur les risques reliés à l’exposition à l’amiante et sur les méthodes de travail sécuritaires.
On ne peut évaluer pour l’instant la proportion qu’occupe l’ensemble de ces mesures sur le coût total du projet puisqu’il reste encore deux appels d’offres à ouvrir. « Ce sont surtout les opérations de déblai qui nécessitent des mesures particulières et qui créent des délais. Un coup les excavations terminées, ce seront les mesures normales qui s’appliqueront », explique Richard Charpentier du MTQ. Pour sa part, M. Boutin estime que les coûts reliés à ces mesures ne pèsent pas lourd dans le budget.
Il n’a pas été possible d’en savoir plus sur l’application des mesures et sur leurs coûts en contactant l’entrepreneur puisque tout contrat avec le MTQ interdit de donner quelque information que ce soit aux médias.
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