Souffle de répit pour les familles d’enfants autistes

Le gouvernement a confirmé ce matin une somme récurrente de 966 100$ pour améliorer les services dispensés aux personnes qui sont atteintes du trouble du spectre de l’autisme (TSA) en Chaudière-Appalaches. 

«On voit que la prévalence est en croissance au Québec, depuis 2000-2001 on parle de 850%. C’est pour ça qu’on investit en ce moment. Nous souhaitons aider ces personnes à pouvoir prendre leur place dans la société. On veut s’attaquer aux listes d’attente, mais aussi apporter du soutien aux familles», a expliqué la ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse, à la Santé publique et aux Saines habitudes de vie, Lucie Charlebois.

À cette somme de près de 1 M$, 80 000$ sont ajoutés uniquement cette année pour réduire les listes d’attente.

L’argent permettra, entre autres, d’augmenter le nombre d’enfants de moins de 5 ans qui jouiront du programme d’intervention comportementale intensive. Cela devrait les faire diminuer de 45%.

Il contribuera aussi à la hausse du nombre de familles qui reçoivent du soutien pour des services de répit, de dépannage et de gardiennage. Près de 700 familles en bénéficieront et les listes d’attentes devraient être éliminées.

Les organismes communautaires auront une aide financière pour créer de nouvelles places en répit, en dépannage et en gardiennage. Enfin, les personnes TSA auront l’assurance d’une continuité des services à la fin de leur scolarisation pour favoriser l’intégration au travail ou vers d’autres types d’activités.

À 27 ans, Alexandre Jenkins a reçu son diagnostic il y a à peine un an. Depuis qu’il est suivi, il constate une importante différence chez lui. «Je suis satisfait de l’aide qu’on m’a donnée dans les sphères de ma vie que le diagnostic peut toucher. J’ai vu une grosse amélioration avec mon cheminement. Ça m’a apporté l’autonomie, la responsabilisation et la stabilité. Aujourd’hui, je constate que j’ai le contrôle sur ma vie.»

De son côté, Catherine Patenaude est la fière maman d’un enfant autiste. Bien qu’elle soit reconnaissante de tous les petits bonheurs que son fils lui apporte, elle sait qu’elle ne peut pas y arriver seule.

«Il va de soi qu’étant donné que nous vivons en société, chacun a une responsabilité envers les membres de celle-ci. Pour accomplir notre rôle, nous avons besoin d’ingrédients essentiels: des outils concrets, de la formation, de l’accompagnement, du soutien tout au long du parcours de notre enfant, du répit spécialisé et l’aide de professionnels suffisamment formé.»

L’argent octroyé par le gouvernement découle du Plan d’action sur le trouble du spectre de l’autisme 2017-2022. En tout, 35 actions sont prévues pour réduire les listes d’attente et augmenter les services déjà dispensés. Au Québec, 29 M$ sont consacrés à cette stratégie.