Taxi : un service essentiel, mais aussi touché par la crise

Bien que le service de taxi soit considéré comme essentiel, il n’en demeure pas moins que l’industrie est également touchée par la crise en raison de la baisse de la demande.

Copropriétaire de permis de taxi à Thetford Mines, Bianca Binet affirme que seulement quatre chauffeurs sur 12 sont présentement en activité. « Lors de la première semaine, nous sommes tombés à huit et tout de suite après à quatre. L’une des raisons est que nos chauffeurs étaient assez vieux, donc nous ne voulions pas les placer dans une situation dangereuse. Puis, les demandes ont aussi diminué pas mal », explique-t-elle.

Depuis ce temps, quatre voitures sont là pour assurer le service pendant la journée, une le soir et une la fin de semaine. C’est presque 75 % du chiffre d’affaires qui est tombé.

Évidemment, des mesures d’hygiène sont appliquées afin de diminuer les risques. Ainsi, les chauffeurs ont avec eux des lingettes et des produits désinfectants. Ils nettoient l’endroit et les poignées après chaque voyage. Les clients ont aussi accès aux produits désinfectants. De plus, plus personne ne s’assoit du côté passager. Pour ce qui est du Taxibus, le maximum de passagers est maintenant de deux, assis à l’arrière.

« Je sais qu’il y a un chauffeur ailleurs qui s’est mis un plexiglas, mais ce n’est pas homologué par le ministère des Transports. Il y a un de mes chauffeurs qui s’est mis un plastique et avec nos assurances c’est correct. On demande aussi aux gens s’ils ont des symptômes. S’ils en ont, on ne les accepte pas », affirme Bianca Binet.

Cette dernière a bon espoir que les affaires reprennent lorsque l’économie sera rouverte. « Il a moins de gens qui prennent le taxi parce que nous sommes tous confinés. Il y a des travailleurs et des étudiants qui auront encore besoin de notre service lorsque ça va recommencer. Nous avons aussi plusieurs contrats. »