Techniques minières : la première cohorte du Cégep de Thetford souligne ses 50 ans
La première cohorte finissante de techniques minières du Cégep de Thetford tenait son conventum, le 18 mai dernier, et soulignait par le fait même son cinquantième anniversaire. Plus de 25 étudiants, leurs conjointes et quelques professeurs se sont réunis au Club de golf et de curling pour cet événement. Une visite des installations de l’établissement collégial avait aussi lieu.
« Nous nous réunissions tous les cinq ans, ce qui est assez exceptionnel pour un groupe de cégépiens dont les membres sont tous rendus à 70 ans ou plus. C’était probablement notre dernière rencontre comme celle-ci », a indiqué l’un des organisateurs, Régis Dion.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, à l’époque, il n’existait pas beaucoup de liens entre les compagnies présentes dans la région et la formation du Cégep. « L’industrie minière à cette époque était plutôt morose, puis il commençait à y avoir une polémique autour de l’amiante », a expliqué M. Dion.
Même si les entreprises locales ont commencé à décliner, quelques étudiants ont travaillé dans la région jusqu’à la fermeture des mines d’amiante. « La plupart d’entre nous se sont éparpillés un peu partout à l’extérieur », a soutenu Clément Payeur.
DIFFÉRENTS PARCOURS
Régis Dion a été recruté par une entreprise en recherche d’eau souterraine à la fin de son parcours collégial. Il a par la suite été muté en Afrique de l’Ouest pour un contrat visant à alimenter une ville et des villages en eau. Il est par la suite revenu dans la région de Montréal et a travaillé comme technicien en contrôle de qualité pour une raffinerie de produits chimiques. Il est retourné aux études pour obtenir un certificat en toxicologie et a terminé sa carrière comme hygiéniste industriel et coordonnateur en santé-sécurité.
Pour sa part, Clément Payeur est parti pour Chibougamau afin d’y travailler dans les mines. Il a occupé plusieurs postes, dont celui de contremaitre sous terre. Il est entré dans l’équipe de sauvetage minier et a été instructeur. Il a été embauché par la CSST afin d’œuvrer dans ce secteur. À la fin de sa carrière, il était chef de service et avait la charge complète de toute la province en sauvetage minier.
Richard Bourret a commencé sa carrière dans le secteur minier. Il s’est par la suite dirigé vers le milieu de la construction, notamment en arpentage et en supervision/direction de chantiers. Il a travaillé dans ce domaine en Haïti, en Gambie, au Bénin, en Algérie et au Nouveau-Brunswick avant de revenir au Québec. En fin de carrière, il a entre autres eu l’occasion d’œuvrer sur le projet de relocation de la route 112.
De son côté, Guy Boulanger a occupé une douzaine de postes dans sa carrière dans différentes mines de cuivre, d’or, de nickel et d’amiante situées au Québec et en Afrique. Il a entre autres été arpenteur, technicien en environnement, technicien en ingénierie et surintendant. « J’ai connu une belle carrière, mais il y a certaines contraintes à travailler dans ce domaine puisque tu dois souvent aller au loin. J’ai aussi connu plusieurs fermetures de mines. »
Enfin, Jean-Guy Cadorette a travaillé un bref moment à Sept-Îles avant de retourner à Montréal. Son cheminement s’est fait d’abord dans le secteur de la construction. Il a par la suite travaillé pour le programme québécois d’assainissement des eaux et a été directeur de la région de l’Estrie. Tout en travaillant, il est retourné à l’école, à l’Université de Sherbrooke, pour obtenir une maîtrise en gestion de l’environnement. Il s’est joint à une entreprise offrant des services en gestion de l’eau, Aquatech, pour laquelle il a été actionnaire pendant plusieurs années. Il est actuellement en train de passer le flambeau pour le poste qu’il occupe, soit vice-président au développement des affaires.