Un amour « boosté » à l’adrénaline!

EAST BROUGHTON. « Quand tu assistes à des courses automobiles, tu regardes les véhicules, tu entends le bruit des moteurs, mais tu vas également sentir l’odeur de l’octane, celui du prestone chaud ou du caoutchouc, sans oublier le picotement de la poussière fine qui retombe sur ta peau. Il n’y a aucun sport qui te procure une telle sensation », a exprimé avec enthousiasme Josée Laplante en marge de la course présentée à East Broughton samedi.

Pour cette dernière, copropriétaire du Complexe sport motorisé Le Speedway, la course automobile s’avère une vraie passion. Elle exploite cet endroit situé à East Broughton avec son conjoint Claude Bolduc et leurs deux garçons, Guillaume et Jean-Christophe, depuis 2008. L’amour pour ce sport est arrivé très tôt dans sa vie. « Lorsque j’étais jeune, plutôt que d’administrer mes vaccins, ils m’ont boosté à l’octane », a-t-elle imagé.

La course automobile connaît une hausse de popularité depuis quelques années au Québec. Dans la MRC des Appalaches, ce sont plus de 80 coureurs, en moyenne, qui convergent vers East Broughton afin de participer à l’un des neuf programmes qui y sont présentés. Ces adeptes proviennent de la région de Thetford, mais également d’un peu partout dans la province. « Il s’agit de la seule piste en terre battue dans un rayon de 200 kilomètres. Les coureurs viennent ici pour se défouler, mais surtout pour s’amuser », a mentionné Mme Laplante.

C’est d’ailleurs pour cette raison qu’ils se sont portés acquéreurs de cette entreprise qui vivait des difficultés financières. Pour eux, il était important que cette activité puisse demeurer vivante dans la région. « Il n’y en a presque plus de pistes de course en terre battue. À part la nôtre, il y a celle qui se trouve à Drummondville et celle de Saint-Just-de-Bretenières. Autrefois, on pouvait notamment s’amuser en arrière du Balmoral, sur la piste de Robertsonville et à Adstock. Même l’autodrome de Vallée-Jonction était en terre battue dans les années 90 », a rappelé celle qui se qualifie comme une bonne gérante d’estrade.

Bien qu’elle se soit déjà retrouvée derrière le volant d’une voiture de course à quelques reprises, Mme Laplante préfère de loin être une spectatrice et une admiratrice inconditionnelle.

Le Speedway fait sa part

Le Complexe sport motorisé Le Speedway d’East Broughton accueille en moyenne 800 spectateurs par programme. « Chaque coureur amène avec lui environ une dizaine de personnes assises dans les estrades. C’est vraiment un sport populaire et surtout accessible à tous », a-t-elle indiqué.

Le complexe peut d’ailleurs compter sur l’appui d’une trentaine de bénévoles pour la préparation de la piste, ainsi que pour assurer le bon déroulement des activités.

Par contre, la course automobile est beaucoup dénigrée par les environnementalistes. « C’est un sport motorisé, alors oui ça pollue. Il faut dire que ce ne sont pas tous les sites qui font attention. Ici, nous avons des bacs de récupération pour les filtreurs à huile, ainsi que pour les contenants d’huiles usées et de prestone. Nous avons une entente avec Recyc-Québec afin de diminuer les impacts sur l’environnement », a-t-elle conclu.

À lire aussi : Course automobile : une passion qui se vit en famille!