Un retour aux sources pour Jean-François Lisée
Né à Thetford Mines, Jean-François Lisée y a aussi passé la première partie de sa vie, c’est donc à cet endroit qu’il a voulu procéder, dimanche, au lancement national de sa campagne à la chefferie du Parti québécois (PQ).
Près de 200 personnes de la région de Chaudière-Appalaches et de l’extérieur se sont réunies non loin d’un symbole du passé minier de la ville, soit le chevalement de l’ancienne mine King, afin d’entendre famille et amis expliquer pourquoi selon eux Jean-François Lisée est le meilleur candidat pour devenir chef du PQ.
Par la suite, ce dernier s’est adressé à la foule en parlant de ses influences, notamment son père entrepreneur, Jean-Claude Lisée, sa mère féministe, Andrée Goulet, et son oncle Doris Lussier, comédien et indépendantiste. Le député de Rosemont en a aussi profité pour réaffirmer ses priorités.
«Vous (sa famille et les gens de Thetford Mines) m’avez donné l’heure juste sur le référendum qu’on ne doit pas tenir dans un premier mandat, sur l’immigration qu’on doit gérer prudemment, la rémunération des médecins qu’il faut geler, l’entreprise qu’il faut libérer, la laïcité de l’état qu’il faut affirmer et l’éducation qu’il faut prioriser», a déclaré l’ancien journaliste.
Une pente à remonter
M. Lisée a avoué que son parti doit se rendre à l’évidence puisqu’il n’a pas été très populaire à Québec et en Chaudière-Appalaches ces dernières élections.
«Libérer l’entreprise et reconstruire l’aide aux régions que les Libéraux ont démantelée, je sais que ce sont des choses qui sont très bien reçues ici. J’ai l’intention d’être à l’écoute à Québec, en Beauce et en Chaudière-Appalaches pour trouver des façons de travailler ensemble», a-t-il convenu.
Même s’il prévoit ne pas tenir de référendum avant un deuxième mandat, le souverainiste n’est cependant pas moins convaincu de la nécessité de cette alternative. Cette certitude s’est d’ailleurs formée et endurcie lors de ses nombreux voyages à l’étranger.
«J’étais souverainiste avant, mais je le suis devenu encore plus. L’expérience québécoise ne peut être complètement admirable que si elle se libère de ses sabots de Denver, qui est l’appartenance au Canada. C’est le compromis constant qu’on doit faire avec des gens qui sont respectables et admirables, mais pas pour les mêmes raisons que nous. Cela n’a pas de sens que l’on vive pour toujours dans la maison de la nation de nos voisins», a affirmé le député péquiste.
De bonnes chances
Questionné à savoir s’il craignait les effets de son désistement lors de la dernière course à la chefferie, M. Lisée a soutenu ne pas s’en inquiéter puisque la situation est maintenant différente. «Nous avions une superstar en Pierre Karl Péladeau qui avait beaucoup d’appuis et qui allait gagner. Aujourd’hui, nous avons une course ouverte avec des candidats de qualité. Mes chances de gagner sont bonnes et j’ai l’intention de rester jusqu’à la fin», a-t-il assuré.
Par ailleurs, celui qui avait déjà déposé le 17 juin ses 2143 signatures et les 20 000 $ exigés pour être officiellement dans la course a confié vouloir s’entourer de ses actuels adversaires s’il est l’élu afin de former une équipe solide. Il a aussi confirmé vouloir continuer de défendre les intérêts de ses électeurs s’il n’est pas choisi. Jean-François Lisée est l’un des cinq candidats officiels avec Alexandre Cloutier, Véronique Hivon, Martine Ouellet et Paul St-Pierre Plamondon.