Une autre étude d’importance pour le lac à la Truite d’Irlande

Le lac à la Truite d’Irlande sera scruté à la loupe par une équipe de scientifiques canadiens, cet été, dans le cadre d’un vaste réseau de recherche pour améliorer la santé des lacs du Canada appelé «Lake Pulse» ou le «Réseau du CRSNG sur l’état des lacs du Canada».

Le lac à la Truite fait partie des 92 étendues d’eau québécoises retenues à ce jour pour cette étude sur une possibilité de 191?866. « Comme notre sélection est aléatoire, c’est un peu comme gagner la loto étant donné le nombre de lacs possibles», explique le professeur Yannick Huot, directeur scientifique du réseau basé à l’Université de Sherbrooke.

Au total, 680 lacs canadiens seront échantillonnés au cours des trois prochaines années par plusieurs des meilleurs limnologistes du pays. L’objectif est de brosser un portrait de la santé des lacs canadiens et de trouver des solutions pour moderniser leur intendance. Le projet, qui s’échelonne sur une période de cinq ans, est une première au pays.

«Le Canada possède plus de lacs que tout autre pays dans le monde, soit plus d’un million. Il devenait essentiel de connaître l’état de santé actuel des lacs canadiens afin de mieux protéger cette précieuse ressource face aux menaces actuelles et futures», explique M. Huot.

Notons que le gouvernement du Canada investira 5,5 millions $ dans le cadre des subventions de partenariat stratégique du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG).

Deuxième partenariat d’envergure pour l’APLTI

L’Association de protection du lac à la Truite d’Irlande (APLTI) se considère privilégiée d’avoir été choisie pour l’échantillonnage du réseau du CRSNG. Avec l’étude paléolimnologique de la rivière Bécancour et de ses lacs, réalisée par l’Université de Laval au cours des quatre prochaines années, et le réseau du CRSNG, l’Association recueillera beaucoup de données qui l’aideront à poursuivre le travail qu’elle a amorcé en 2015.

Rappelons que le lac à la Truite a été classé hypereutrophe par le ministère du Développement durable et qu’il s’agit du stade maximum d’eutrophisation d’un cours d’eau. Ensablement alarmant, présence de mousse, fleurs de cyanobactéries, odeurs nauséabondes et croissance excessive de plantes aquatiques sont quelques exemples des problèmes qu’on y retrouve depuis plusieurs années.