Une menace réapparaît pour la Polyvalente de Black Lake

BLACK LAKE. L’avenir de la Polyvalente de Black Lake pourrait une fois de plus être menacé si le gouvernement du Québec allait de l’avant avec son projet de fusionner la Commission scolaire des Appalaches (CSA) avec celles de la Beauce-Etchemin et de la Côte-du-Sud.

Le président du Syndicat de l’enseignement de l’amiante (SEA), Sébastien Jalbert, a mentionné lors d’un entretien avec le COURRIER FRONTENAC que la question risque de se poser à nouveau advenant le transfert de la clientèle de Saint-Ferdinand vers les Bois-Francs, tel que proposé.

«Dans un contexte d’une énorme commission scolaire qui serait dirigée à Saint-Georges, est-ce que les commissaires vont juger que c’est pertinent de maintenir une polyvalente ouverte quand il y a moins d’élèves qu’au moment où l’on avait étudié la possibilité de la fermer», se questionne M. Jalbert. Il est aussi inquiet pour l’avenir du programme d’anglais intensif à Black Lake qui est déjà offert dans plusieurs écoles de la Beauce.

Si le gouvernement devait découper le territoire comme il entend le faire, Sébastien Jalbert estime que cela mettrait réellement en danger deux polyvalentes, soit celles de Black Lake et de Disraeli. D’après lui, la nouvelle entité n’aurait toutefois pas le choix de maintenir la Polyvalente de Disraeli en vie en raison de son emplacement géographique.

 

 

 

 

 

 

«Le projet du gouvernement prévoit également une baisse de clientèle à Disraeli puisque celle provenant de Stratford serait redirigée vers Mégantic ou East Angus. La diminution d’élèves affecterait notamment la composition des groupes et des options qui y sont offertes», a-t-il dit.

Le président du SEA trouve cette situation décevante puisque les libéraux disaient qu’il n’y aurait pas de fusion pendant la campagne électorale. Il espère que le député-ministre Laurent Lessard sera du côté de la CSA comme il l’avait promis, mais il ne se fait pas d’idées. «Honnêtement, je n’ai pas de grosses attentes pour qu’il dénonce la réforme de son propre gouvernement. Je serais très surpris de cela. C’est un autre beau cas qui nous prouve que lorsque le parti d’en face fait quelque chose c’est mauvais, mais quand c’est nous qui le faisons, c’est bien.»