Une page d’histoire se tourne pour le Studio France Veilleux
Alors qu’elle souligne cette année ses 50 ans de carrière en danse, la propriétaire du Studio France Veilleux de Thetford Mines a décidé, après deux ans de réflexion, de passer le flambeau. Elle présentera son tout dernier spectacle, le samedi 1er juin, à la salle Dussault.
«C’est une histoire de famille. Cela a commencé au début des années 70 avec ma mère Éliette et mes deux sœurs Johanne et Sylvie. Au début, nous étions une école de claquettes, alors que maintenant c’est plus du hip-hop et du contemporain. Elle se trouvait au sous-sol de notre résidence sous le nom de Studio Veilleux, pour ensuite déménager sur la rue Mailhot. Elle est aujourd’hui sur la rue Notre-Dame et je m’en occupe depuis une vingtaine d’années», a mentionné France Veilleux au Courrier Frontenac.
Pour la Thetfordoise, la danse a toujours fait partie intégrante de sa vie. «J’ai commencé à l’âge de trois ans et je la pratique tous les jours. Cela m’a apporté beaucoup de bonheur et surtout aidé à passer au travers de mes moments difficiles. Triste ou joyeuse, je pouvais vivre mes émotions. Elle a aussi été bénéfique au niveau de l’estime et de la confiance en soi, sans oublier la forme physique.»
Bien que la compétition dans ce domaine soit forte, Mme Veilleux s’estime chanceuse d’avoir pratiquement couvert tous les gros événements dans la région. «Nous étions présents à l’ouverture et à la fermeture du centenaire de la Ville. Ensuite, nous avons fait les finales des Jeux du Québec de 2003 et de 2018, ainsi que plusieurs téléthons, festivals d’été et différents spectacles chaque année.»
Le dernier événement qui sera sous sa responsabilité est la première partie de MARVL. «Ce groupe de danse a participé aux émissions Danser pour gagner et Révolution et sera de passage chez Spect-Art en novembre. On m’a approchée pour chapeauter le tout et je peux vous dire que c’est une fierté», a affirmé Mme Veilleux.
Place à la relève
Bien qu’elle continuera d’enseigner l’option danse au AS Johnson High School pour encore quelques années, France Veilleux admet que sa décision lui permettra en quelque sorte d’alléger sa cinquantaine et de laisser la place aux plus jeunes.
«Ça me fait un pincement au cœur c’est sûr, mais je suis contente parce que je sais qu’il y aura une belle continuité avec Josée-Ann Drouin qui ouvrira son propre studio. J’aime son style et son énergie. Je me vois un peu en elle quand j’avais son âge et on le sent quand c’est le temps de se retirer.»
La nouvelle école continuera d’occuper le local de la rue Notre-Dame pour un certain temps. Celle-ci aura toutefois une toute nouvelle image et portera le nom d’Ody Academy. «J’ai choisi Ody pour Out Dance Yourself, a indiqué Josée-Ann Drouin. Je veux que chaque danseur puisse se développer tout en ayant sa propre couleur. La danse est quand même une discipline quand tu t’y intéresses et peut être très demandant. Le but n’est pas d’atteindre un niveau et d’y rester, mais de toujours chercher à aller plus loin.»
Pour elle, la danse est aussi une véritable passion. «J’ai commencé à l’âge de quatre ans, ici même, et j’en ai 25 aujourd’hui. J’y enseigne le hip-hop depuis déjà quelques années. C’est une façon de s’exprimer. Pour les jeunes qui ont une timidité, la danse permet d’entrer dans un personnage et de vivre autre chose qu’on ne se permettrait pas dans la vie normale. C’est de se lancer, d’explorer et de toujours se surpasser.»
Bien qu’elle soit davantage spécialisée en hip-hop, elle prévoit conserver le volet loisir qui se veut très général. «Je ne mettrai pas de côté le reste qui est déjà merveilleux. Le contemporain va rester. J’aimerais aussi profiter de l’expertise d’une nouvelle professeure de ballet pour offrir ce style de danse à la population et ramener des cours pour les garçons puisque nous n’en avions pas cette année. Je veux y aller avec la demande et permettre le plus possible aux gens qui ont envie de danser de le faire», a-t-elle conclu.