Une station de lavage de bateaux installée au lac de l’Est

La Municipalité de la Paroisse de Disraeli a procédé ce printemps à l’installation d’une station de lavage de bateaux au débarcadère du lac de l’Est afin d’éviter la propagation du myriophylle à épis, une plante aquatique exotique envahissante.

Selon le conseiller Daniel Béliveau qui a piloté le projet, ce plan d’eau éprouve des problèmes avec le myriophylle à épis depuis au moins 25 ans et sa présence a toujours augmenté. « L’Association des riverains m’avait formulé une demande afin que les pêcheurs et les plaisanciers puissent laver leurs embarcations et qu’il ait un contrôle du va-et-vient pour éviter la propagation. Ils souhaitaient aussi la réalisation d’une étude afin d’évaluer la possibilité de s’en débarrasser. »

Un contrat a alors été confié l’an dernier à la Coop de solidarité en protection de l’eau Le Rappel de Sherbrooke. « Les experts nous ont recommandé la mise en place d’un système de lavage de bateaux puisque le lac est déjà infesté. Nous avons demandé une subvention au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs et le projet a été accepté. L’un des critères pour l’obtenir était la gratuité », a ajouté M. Béliveau.

Gracieuseté

En effet, les utilisateurs du lac n’ont pas à débourser pour laver leurs bateaux. « Ce que nous voulons, c’est que ça devienne pour eux une habitude sans être obligés d’installer une barrière et un système de clé comme c’est le cas à d’autres endroits. Nous voulons qu’ils le fassent avant d’arriver et à la sortie du lac. Nous nous donnons deux ans pour les convaincre », a-t-il renchéri.

Bien qu’il n’ait reçu aucun mauvais commentaire jusqu’à présent, M. Béliveau s’est dit conscient que des pêcheurs pourraient être dérangés puisque de l’affichage leur demande aussi de ne pas se rendre dans les zones affectées. « Je sais qu’ils ne seront pas contents parce que le maskinongé se tiendrait dans ce coin-là. Nous allons essayer de les guider, mais nous ne voulons pas nous les mettre à dos. Le but est que l’on puisse continuer de permettre l’accès au lac sans que les gens aient à payer pour une activité de quelques heures », a dit M. Béliveau.

Notons que la Municipalité a également procédé à quelques aménagements sur le terrain et à l’installation d’un petit quai. L’ensemble de ces projets a nécessité des investissements d’environ 24 000 $, dont une grande partie a été financée par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs ainsi que par le Fonds de développement des territoires de la MRC des Appalaches.