Unicanvas ne desservira plus le territoire de la ville de Disraeli

L’entreprise Toiles Unicanvas a pris la décision de cesser la location d’abris temporaire pour sa clientèle de la ville de Disraeli après une mésentente avec la Municipalité quant à l’application de sa réglementation. Quelques-uns de ses clients avaient en effet reçu une amende puisque leur abri temporaire n’avait pas été enlevé avant la date limite.

Selon le règlement de zonage, l’ensemble des composantes de l’abri de toile temporaire doit être enlevé et remisé à l’extérieur de la période du 1er octobre au 1er mai de l’année suivante. Ce délai a été prolongé puisqu’auparavant, la période s’étendait du 15 novembre au 15 avril.

«Les règles sont là pour être respectées. Le printemps dernier, environ les trois quarts des abris avaient été enlevés, pourquoi les autres n’avaient-ils pas réussi à respecter la date? C’est une question d’équité pour tout le monde. Unicanvas ne donnera pas de services, mais il y a d’autres compagnies», a mentionné le directeur général de la Municipalité, Patrice Bissonnette, en entretien avec le Courrier Frontenac.

Selon Junior Laflamme de Toiles Unicanvas, l’entreprise n’a eu aucune collaboration de la part de la Ville de Disraeli sur ce dossier. «Au printemps dernier, à la date limite, il neigeait encore. Nous avons 400 portes, c’est un mois et demi de travail. C’est impossible de le faire en une semaine. Il a arrêté de neiger le 20 avril et des clients ont reçu des amendes aux alentours du 5 mai. De plus, Disraeli est seulement la deuxième municipalité sur notre trajet», a-t-il soutenu.

Dans une publication sur sa page Facebook datée du 14 septembre, Unicanvas s’excuse notamment du désagrément. En plus de ne plus desservir la clientèle des abris temporaires, cette décision inclut toutes demandes de commandites monétaires ou de location de chapiteaux. À noter que cela ne s’applique pas à la Paroisse de Disraeli.

C’est à la suite d’une lettre envoyée par la Ville en mai dernier et signée par Patrice Bissonnette que l’entreprise en est venue à la conclusion que la meilleure décision était de cesser ses activités sur ce territoire. Dans cette lettre, il est notamment écrit «je ne crois pas que la Ville de Disraeli devra s’adapter à la température» et «il vous incombe comme entrepreneur (responsable et professionnel) de respecter cette date en prenant tous les moyens nécessaires pour y arriver et ainsi respecter votre clientèle». Il est également mentionné que cela fait deux ans que la Ville de Disraeli fait part à Unicanvas du fonctionnement. On souligne que les amendes seront beaucoup plus élevées à l’avenir pour le non-respect de la date prévue à la réglementation.

Junior Laflamme affirme que c’est la première fois qu’une situation comme celle-ci survient. «Ça fait au-dessus de 30 ans que nous sommes en affaires. Il y a toujours eu moyen de se parler et de se comprendre. Nous travaillons pour des gens qui nous donnent des sous et leur causer plus de troubles que d’agréments, ça n’intéresse pas Unicanvas», a-t-il conclut.