Ventes-débarras : des petits trésors à découvrir
THETFORD. Les ventes-débarras, communément appelées «ventes de garage», attirent bon an mal an des centaines de personnes aux quatre coins de la ville pendant les trois premiers week-ends de juin. Ce «festival» annuel s’est d’ailleurs tenu dans les secteurs Thetford Mines et Thetford-Sud au cours des derniers jours.
Sonia Goulet est une habituée de ce type de vente. Elle n’en manque d’ailleurs pas une depuis maintenant 15 ans. En compagnie de son époux, le conseiller municipal Jean-François Delisle, et de leur garçon Charles-William, celle-ci sillonne les rues afin de dénicher de petits trésors.
«Plutôt que d’envoyer leurs objets dans les lieux d’enfouissement, les gens récupèrent et leur donnent une deuxième vie. C’est ça que j’aime. Nous faisons le tour de la ville au grand complet chaque année et nous arrêtons à toutes les ventes autant à Thetford que dans les secteurs Robertsonville, Pontbriand et Black Lake», a mentionné Mme Goulet au COURRIER FRONTENAC.
La petite famille recherche des choses particulières comme des jeux ou des articles qui se trouvent dans les magasins, mais qui sont beaucoup plus dispendieux. «J’ai un petit bonhomme de neuf ans qui est maniaque des blocs Lego. Il a une chambre sur le thème des Simpsons et il adore aussi Star Wars», a ajouté Mme Goulet.
Elle avoue cependant ne pas se fixer de montant maximum lors de ses différentes visites. «Cela m’arrive de dépenser facilement plus de 100 $ par journée. Je me suis récemment acheté un ensemble de meubles pour le patio au chalet. Souvent, ce sont des choses qui coûtent moins cher par contre. Mon petit gars se procure ses jouets avec son argent. Il part avec son porte-monnaie, mais on lui fixe un budget parce que sinon il n’y aurait pas de limite», a précisé Sonia Goulet. Selon elle, visiter les ventes-débarras lui fait prendre conscience qu’il n’est pas toujours obligé d’obtenir des objets neufs et à gros prix.
Une affaire de famille
Pour sa part, Rock Hamel, un résident de la rue Saint-Alphonse, organise des ventes-débarras sur son terrain depuis maintenant sept ans avec sa conjointe Brigitte Quirion. Cette année, cela a toutefois pris un volet plus familial puisque son frère Rivard et sa nièce Marie-France Saint-Laurent se sont joints à eux pour la toute première fois.
«C’est plaisant. Nous nous débarrassons de nos choses qui ne nous servent plus et que d’autres veulent acheter à des prix qui ont du sens. Cela nous permet aussi de rencontrer toute sorte de monde et j’aime ça», a confié Rock Hamel.
Ce dernier avait plusieurs articles à vendre lorsqu’il a été rencontré, vendredi après-midi. «J’ai des châssis, des déshumidificateurs, de la vaisselle… toutes sortes d’affaires qui varient entre 2 $ et 40 $. Ce sont des objets que je récupère puisque beaucoup de personnes savent que je fais des ventes-débarras, alors ils me donnent leurs trucs. Je les répare pour ensuite les vendre», a-t-il indiqué.
De son côté, Marie-France Saint-Laurent dit avoir adoré sa première expérience. «Jusqu’à maintenant, il y a une belle atmosphère. Les gens aiment trouver des petits trésors qu’ils souhaitaient acheter, mais qu’ils ne pouvaient s’offrir parce qu’en temps normal, c’est trop cher. Je trouve que les ventes-débarras c’est une occasion pour cela aussi», a-t-elle partagé.
Celle qui avait beaucoup d’objets pour bébés a confié que les ventes étaient bonnes. «Entre 9 h et 14 h, j’ai vendu pour environ 150 $ d’articles. C’est le plaisir d’être ici et d’échanger avec les gens qui, disons-le, négocient à la baisse 99 % du temps», a lancé à la blague celle qui dit avoir attrapé la piqûre et qui entend être de retour l’an prochain.
Retombées économiques?
Pour la Ville de Thetford Mines et l’Office de tourisme de la MRC des Appalaches, il est difficile de chiffrer les retombées économiques que peuvent engendrer les ventes-débarras sur le territoire. Les deux organisations s’entendent toutefois pour dire qu’il y a des retombées indirectes chez plusieurs restaurateurs et autres commerçants.
Notons qu’il ne reste qu’un seul week-end à l’horaire pour organiser des ventes-débarras gratuitement puisque celles des secteurs Robertsonville et Pontbriand ont eu lieu du 5 au 7 juin. Les citoyens du secteur Black Lake sont invités à le faire pendant la fin de semaine prochaine, soit du 19 au 21 juin. Un résident qui voudrait tenir une vente en dehors de ces dates peut se prévaloir d’un permis à cet effet disponible au Service d’urbanisme de la Ville de Thetford Mines au coût de 25 $.
Un peu d’histoire…
La première vente de débarras autorisée gratuitement à Thetford Mines remonte à 1997 où il était permis de faire une vente sur une propriété résidentielle le deuxième dimanche du mois de juin de chaque année.
Le tout a été étendu en fonction des fusions municipales, le 25 mars 2002, les autorisant les fins de semaine complètes. Le premier week-end était réservé pour le secteur Black Lake, le deuxième pour les secteurs de Thetford Mines et Thetford-Sud et le troisième pour les secteurs de Pontbriand et Robertsonville. L’ordre des secteurs a été changé cette année.
(Source : Ville de Thetford Mines)