Secteur public : Coiteux rencontre les chefs syndicaux

La réunion entre le président du Conseil du Trésor, Martin Coiteux, et des leaders syndicaux représentant des employés de l’État, s’est terminée vers minuit après sept heures de discussions; les pourparlers reprendront jeudi matin.

M. Coiteux, qui avait convoqué les chefs syndicaux faisant partie du front commun intersyndical pour 17 heures mercredi, a indiqué en point de presse qu’il avait besoin de quelques heures de plus.

Les négociations vont donc reprendre à 10h jeudi matin, toujours à Québec, a confirmé l’attachée de presse du ministre Coiteux, Marie-Ève Pelletier.

Après de longs mois de négociations visant le renouvellement des conventions collectives et de nombreuses manifestations, le porte-parole du front commun et président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Daniel Boyer, a dit souhaiter un règlement imminent.

«On va écouter les propositions de M. Coiteux», a commenté le chef syndical, avant la rencontre.

En marge de la réunion hebdomadaire du conseil des ministres, mercredi matin, M. Coiteux s’était montré confiant d’en arriver à une entente négociée avec l’ensemble des 550 000 employés de l’État avant Noël.

Compte tenu des progrès accomplis au cours des dernières semaines aux tables sectorielles, M. Coiteux a dit avoir estimé le moment venu de s’entretenir directement avec les chefs du front commun intersyndical pour trouver avec eux la «voie de passage» vers un règlement.

«On arrive au stade où, effectivement, on peut envisager d’avoir des discussions plus sérieuses autour de ce qui va être la voie de passage ultime de cette négociation», a commenté le ministre.

Il a fait valoir que le gouvernement avait mis de l’eau dans son vin, en acceptant de revoir à la hausse ses offres salariales initiales déposées il y a un an (3% d’augmentation en cinq ans). Les syndicats réclamaient alors 13,5% d’augmentation en trois ans.

M. Coiteux évalue désormais l’offre du gouvernement à 7,5% d’augmentation salariale sur cinq ans.

Est-ce que le front commun est d’accord avec la méthode de calcul du gouvernement? «Je pense qu’on peut la partager, effectivement», a dit M. Boyer en fin de journée.

Des ententes ont déjà été conclues aux tables sectorielles avec plusieurs unités syndicales, sur les conditions de travail.

À la table centrale, les négociations se poursuivent toujours autour des épineuses questions de la rémunération et de l’âge de la retraite. Québec veut faire passer l’âge de la retraite de 60 à 62 ans.

Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la CSN et la FTQ.