Les Cabotins visent de nouveau dans le mille avec Les Misérables

La troupe de théâtre Les Cabotins a lancé les représentations de la comédie musicale Misérables en avant-première le jeudi 8 mars dernier, au studio-théâtre Paul-Hébert, devant un public conquis par cette production grandiose.

Mise en scène par Louis-Étienne Nadeau, sous la direction musicale de Jean-Clément Bergeron, elle implique plus de 35 comédiens-chanteurs de 5 à 75 ans qui livrent des solos émouvants et qui unissent leurs voix pour entonner des chœurs saisissants sur des airs qui nous habitent longtemps après le spectacle.

Les chorégraphies surprenantes, les décors grandioses, qui incluent une plaque tournante savamment exploitée, les costumes d’époque, les barricades mouvantes et les coups de fusil sont autant d’éléments qui captivent les spectateurs du début à la fin. Les rôles principaux sont également tenus par des comédiens qui livrent une performance hors du commun.

Une histoire encore d’actualité

La comédie musicale Les Misérables, inspirée du roman emblématique de Victor Hugo paru en 1862, raconte la vie de Jean Valjean, qui tente de devenir un honnête citoyen à sa sortie du bagne. Sur son chemin, il rencontrera Fantine, Cosette, Gavroche et autres infortunés auxquels il viendra en aide, malgré la menace constante de l’inspecteur de police Javert.

En entrevue avec le Courrier Frontenac, Louis-Étienne Nadeau, metteur en scène de la production, a rappelé l’intemporalité de cette œuvre. «Malheureusement, les thèmes que Victor Hugo a abordés dans son roman Les Misérables, il y a 150 ans, sont encore d’actualité. Des étudiants qui revendiquent des changements, des enfants maltraités et des parents abuseurs, des profiteurs de système, des hommes de loi sans scrupules, mais aussi des amoureux qui s’aiment d’un amour sincère, cela existe encore.»

M. Nadeau a expliqué que les gens réclamaient Les Misérables depuis longtemps. Il a avoué que cela a été tout un défi de diriger autant de comédiens et de techniciens pour en arriver au résultat final. En effet, celui qui s’implique depuis 25 ans dans Les Cabotins travaille depuis le mois de septembre avec les comédiens et les techniciens afin de tout mettre en place. «Tout doit être chronométré dans une comédie musicale», a-t-il souligné.

«C’est le moment de prouver ce que les gens de la région sont capables de faire, à quel point il y a du talent ici» – Louis-Étienne Nadeau

Des réactions enthousiastes

À la sortie du spectacle, les comédiens étaient rayonnants de fierté. «C’était vraiment stressant, mais ça a bien été. On est rendus au stade où on va s’amuser pour vrai. On a du plaisir ensemble», a affirmé en entrevue Vincent Cloutier, qui interprète le personnage de Javert dans la pièce.

Myriam Bolduc, qui campe le rôle de Fantine, était également très enthousiaste. «On a eu de très bons commentaires. Certains m’ont dit que je les avais fait pleurer.»

Les spectateurs semblaient effectivement charmés par la qualité de la production. «La soirée était formidable. Les comédiens ont du talent. C’est merveilleux. Il faut se déplacer pour venir voir ça. C’était vraiment bien joué», a déclaré Lise Delisle, une spectatrice, lorsque questionnée au sujet de ses impressions sur le spectacle.

Des supplémentaires déjà annoncées

Les représentations de cette méga-production étaient à peine commencées que déjà 76 % des billets étaient vendus. Les Cabotins annoncent donc deux supplémentaires, soit le vendredi 20 et le samedi 21 avril, à 20 h, au studio-théâtre Paul-Hébert.

«C’est le moment où jamais pour que la population se déplace et vienne découvrir c’est quoi la troupe de théâtre Les Cabotins, qui existe depuis 50 ans. C’est un show d’une qualité professionnelle, mais fait par des artistes qui ont comme seule paie des applaudissements. J’aimerais ça que les gens viennent découvrir ce qu’on est capables de faire chez nous. Je pense qu’il n’y a pas personne qui peut rester indifférent. Il y a très peu de troupes de théâtre amateurs qui sont en mesure de monter des spectacles de cette envergure. Il faut en être fiers», a conclu Louis-Étienne Nadeau.