Karo-Lyne David raconte son parcours « de l’anxiété à la sérénité »

Ayant longtemps souffert d’anxiété et de dépression, ­Karo-Lyne ­David s’est servi de l’écriture comme échappatoire. L’auteure thetfordoise partage maintenant son témoignage de ces années difficiles, mais aussi son cheminement vers la guérison ainsi que les leçons de vie qu’elle a apprises durant cette période.

Dans «  Mon parcours de l’anxiété à la sérénité », elle se confie sans filtres sur ses états d’âme, ses épreuves et ses réussites. Au fil des pages, elle aborde ce qui lui a permis de reprendre le contrôle de sa vie. « ­Je reviens à l’époque où j’étais jeune graduée en pharmacie, en train de conjuguer, non seulement avec la nouvelle vie d’adulte, mais aussi avec l’anxiété, la dépression ainsi que tout plein d’attentes que j’avais et que je ne savais pas trop comment gérer. Il s’agit de mon parcours à un moment plutôt sombre de ma vie et le chemin sinueux que j’appelle le retour à ­moi-même. »

Elle y relate les hauts et les bas ainsi que les moyens qu’elle a essayés pour s’en sortir, certains ayant mieux fonctionné que d’autres. « Je ne voulais pas seulement essayer la béquille des antidépresseurs. Je suis un peu une pharmacienne mal chaussée à ce niveau! »

Une partie du contenu du livre était au départ son journal intime, une façon pour elle d’écrire tout ce qu’elle ressentait, sans jugement. « Finalement, je me suis dit que ça pourrait être utile de présenter mon parcours. À l’époque, mon entourage ne savait pas ce que je traversais. Je faisais un très bon travail de camouflage. La majorité des gens font la même chose, très peu sont portés à aller consulter et ils essayent de survivre plutôt que de vivre. C’est dans cet état que j’étais. »

Même si publier un livre aussi personnel peut parfois faire peur, ­Karo-Lyne ­David soutient avoir pris du recul par rapport à son histoire, ce qui l’encourage aujourd’hui à en parler ouvertement. Qu’­est-ce qu’elle veut que les gens retiennent à la lecture ? « Que peu importe la pathologie, que ce soit l’anxiété, la dépression ou autre, ils ont un certain pouvoir pour reprendre le contrôle. On a tendance à se dire que c’est notre génétique, qu’on n’y peut rien, mais plus on avance, plus on se rend compte que c’est un mélange de plusieurs choses. Il faut apprendre à se connaitre et savoir ce dont on a réellement besoin. Il faut découvrir ce qui fait qu’on se lève le matin et qui nous rend bien. »