Un acteur originaire de Thetford se révèle dans la série Blue Moon
La nouvelle série télé dont plusieurs parlent au Québec, Blue Moon, mettant notamment en vedette Karine Vanasse, a un lien avec Thetford Mines. Lequel? Il s’agit de l’acteur jouant le personnage de Dick Séguin, soit Thomas Beaudoin.
L’ancien mannequin devenu acteur est en effet né à Thetford Mines. Il a par la suite déménagé avec sa famille à Drummondville à l’âge de quatre ans. Il revenait toutefois souvent dans la région de Thetford afin de visiter ses grands-parents qui avaient une résidence au Lac du Huit. «J’y ai passé mes étés à faire du bateau. Nous y allions aussi souvent l’hiver et nous jouions au hockey sur le lac gelé», a raconté l’acteur de 34 ans en entretien téléphonique avec TC Media Nouvelles.
Malgré qu’il habite New York depuis 15 ans, il a réussi à décrocher un rôle dans l’une des séries de l’heure au Québec. «J’ai passé des auditions pour d’autres rôles et j’ai rencontré Yves-Christian [Fournier, le réalisateur de Blue Moon]. Il m’a proposé d’aller en audition pour le rôle de Dick Séguin dans Blue Moon et quelques semaines plus tard, j’apprenais que j’avais été choisi. J’étais très heureux», a-t-il mentionné.
Selon lui, l’expérience a été l’une des meilleures de sa carrière professionnelle. «Karine Vanasse [actrice principale], Yves-Christian Fournier et Fabienne Larouche [productrice], ce sont de très grands noms au Québec. C’est toujours un plaisir incroyable de revenir travailler en français. C’est quelque chose que j’espère et que je veux recommencer plus souvent.»
Thomas Beaudoin a beaucoup aimé jouer le rôle de Dick Séguin et n’est pas du tout surpris du succès de la série. «J’ai adoré qu’il y ait un objectif de justice derrière son image de criminel. La série est facile à aimer parce qu’elle est bien écrite et bien réalisée», a-t-il soutenu.
Offerte seulement sur Illico présentement, Blue Moon est le type de série et de marché que le Québec gagnerait beaucoup à développer selon l’acteur. C’est d’ailleurs un produit devenu monnaie courante aux États-Unis avec les plateformes telles que Netflix. Au Québec, il s’agit d’un créneau très peu utilisé pour l’instant.
Mannequin avant acteur
Avant d’être acteur, Thomas Beaudoin gagnait sa vie comme mannequin partout dans le monde. Après avoir commencé pour une agence à Drummondville, il a déménagé à Montréal pour ses études universitaires. C’est à ce moment que sa nouvelle agence montréalaise lui a ouvert les portes du monde entier. Il a commencé à voyager partout afin de représenter des marques de vêtement telles qu’Armani ou Dolce & Gabbana, de lunettes telles que Ray Ban ou de parfum telles qu’Escada ou Lise Watier. Il a aussi déménagé à New York à l’âge de 20 ans, ne parlant pas trois mots d’anglais!
Il y a un peu plus de dix ans, alors qu’il n’avait pas pu travailler pendant un été au complet, il a commencé à réfléchir à son avenir. «Je me posais des questions sur ma vie et ce que j’allais en faire. C’est à ce moment que j’ai décidé de partir pour Vancouver pour étudier le théâtre. Je suis resté là pendant deux ans et je suis revenu à New York. Je croyais que c’était là où je pouvais percer en raison de Broadway», s’est-il souvenu.
Après avoir enchaîné les rôles de plus en plus importants au théâtre, il a décidé de se commanditer lui-même afin d’obtenir sa carte verte et de pouvoir passer des auditions pour des séries de télévision ou des films. «J’avais seulement un visa de mannequin et je ne pouvais donc pas travailler à la télé ou au cinéma. Quand j’ai eu ma carte verte, j’ai pu commencer à auditionner.»
Thomas Beaudoin a conjugué les rôles au théâtre, dans des films indépendants, ainsi que des apparitions dans des séries de télévision. Il a notamment joué aux États-Unis dans les séries The Black List (La liste noire au Québec) et The L Word. Au Québec, outre Blue Moon, les spectateurs ont pu l’apercevoir dans Lance et compte : le grand duel, Trauma et Le Judas.
Présentement en pourparlers pour un rôle au théâtre, l’acteur est également en séjour à Los Angeles afin de rencontrer des gens de l’industrie cinématographique et télévisuelle. «Je veux aussi voir si j’aimerais y rester. Ça fait longtemps que je suis à New York alors je m’y suis habitué. L’atmosphère n’est pas du tout le même… et la température non plus! Je me donne du temps pour décider», a-t-il conclu.