Une finale locale saisissante pour Cégeps en Spectacle

Saisissante. Bien que ce mot paraisse faible pour décrire la 38e édition de Cégeps en Spectacle, c’est celui qui vient en tête quand à la suite des prestations qui ont été présentées, le jeudi 9 février, à la salle Promutuel du Cégep de Thetford.

Il va sans dire que les étudiants ont frappé fort, cette année, avec des numéros percutants et audacieux. Les artistes qui sont montés sur scène pour dévoiler leurs talents ont contribué, chacun à leur façon, à rendre la soirée mémorable. Interprétation, création, animation et art oratoire étaient les ingrédients parfaits pour créer un cocktail explosif.

«Cégeps en Spectacle, c’est toute une aventure! Les jeunes ont la chance d’expérimenter, d’oser, de tester les limites. Ce sont dans de telles circonstances qu’ils peuvent goûter aux différentes facettes du monde du spectacle que ce soit comme artistes, animateurs, techniciens, organisateurs, etc.», a formulé René-Pierre Carrier, animateur du service socioculturel et enseignant de littérature au Cégep de Thetford.

Les gagnants

Marc-Antoine Beaudoin, accompagné des musiciens Raphaël Bernier, Charles-Antoine Quirion, Roxanne Lehoux et Samuel Lamothe, a, pour la deuxième année consécutive, décroché le premier prix avec ses créations originales «La tête à l’envers» et «La neige tombe».

Manifestement, Marc-Antoine Beaudoin est un nom à retenir. Chanteur, compositeur et interprète, il a tous les outils nécessaires pour réussir dans l’univers musical. Il a déjà commencé à s’y tailler une place avec une apparition à l’émission Belle et Bum et bien d’autres projets comme la sortie d’un album au cours de l’année 2017-2018. Son band et lui présenteront d’ailleurs leur numéro lors de la finale régionale qui aura lieu à Québec, à la Salle Albert-Rousseau du Cégep de Sainte-Foy, le 18 mars.

«On est très content de se rendre une fois de plus à la finale régionale. L’an passé, on a vraiment tripé. On a été gâté pas mal, ils nous ont même laissé un local pour qu’on puisse jouer de la musique aussi longtemps qu’on le voulait. On a jammé toute la nuit, c’était malade! Aussi, l’expérience de se retrouver avec d’autres passionnés de musique était super enrichissante. On a vraiment hâte d’y retourner», s’est exclamé Marc-Antoine.

En outre, tout au long de la soirée, le public a assisté à des performances festives, mais aussi bouleversantes. Dans ce dernier cas, l’auditoire était littéralement suspendu aux lèvres de Samuel Lamothe, qui a remporté le deuxième prix avec son numéro intitulé «Lettre à un inhumain». En effet, la salle a retenu son souffle du début à la fin pour bien saisir chacun des mots de l’orateur. «Le fruit des racines», «Comme deux gouttes d’eau» et «Lettre à un inhumain» sont des poèmes à la fois crus, troublants et touchants qui ont été interprétés avec brio par leur auteur.

«Mes poèmes ont été créés dans des contextes d’ateliers littéraires et de Nuit de la poésie. Dans le cas de la "Lettre à un inhumain", mon but était de tester les limites de la prof et je crois que ça a bien fonctionné (rire). Je ne voulais pas choquer, mais plutôt toucher ou «chatouiller». J’ai aussi travaillé fort sur mon interprétation et je crois que ça a donné une bonne dose d’émotions au public. Bref, je suis très fier de ce que j’ai écrit, je les adore, mes poèmes»,  s’est exprimé Samuel.

On ne peut d’ailleurs passer sous silence l’interprétation de Noémy Pontbriand qui a chanté «Je vais t’aimer» de Michel Sardou et «Je suis malade» de Serge Lama, deux grands classiques de la chanson française. Sa voix puissante et mélodieuse a su charmer le public qui lui a décerné le «Prix coup de cœur». 

«C’est à mon avis le plus beau prix que je pouvais remporter ce soir. J’ai toutefois été surprise de gagner le cœur du public parce que je n’allais pas dans le même sens que les autres numéros du spectacle. J’étais plus classique, plus simple avec mon micro et ma voix comme uniques instruments. Je suis vraiment heureuse que mon interprétation ait touché les gens présents dans la salle», a ajouté Noémy.

Fier de la cohorte 2016-2017

L’animateur du service socioculturel, qui a vu l’évolution des numéros de près, se dit très satisfait du résultat final. «Les étudiants ont mis beaucoup d’effort depuis les premières auditions afin d’améliorer leur numéro. Ils ont offert des prestations impressionnantes et je suis particulièrement fier du déroulement de cette 38e édition. Tout le monde a apprécié l’expérience et, cette année encore, on a prouvé à quel point le Cégep de Thetford regorge de talents», a conclu M. Carrier.