Un recrutement prometteur pour les Filons hockey

À défaut de pouvoir entreprendre la saison 2020-2021, la direction des Filons hockey du Cégep de Thetford ne se croise pas les bras et prépare déjà la campagne à venir. Jusqu’à maintenant, elle a réussi à enrôler une dizaine de nouveaux joueurs en prévision de la prochaine édition.

En effet, la période de recrutement est amorcée et, comme toutes les autres équipes, les Filons redoublent d’ardeur afin de convaincre les meilleurs espoirs à se joindre à leur programme en vue de l’an prochain. Les efforts semblent porter fruit comme en témoignent les nombreuses signatures des derniers jours.

L’entraîneur-chef Martin Bernard et son adjoint Stéphane Fiset n’ont rien ménagé pour persuader cette jeune relève de s’engager avec les Filons. « On avait le défi de faire entrer dans notre alignement des joueurs qui seraient compatibles avec notre philosophie et nos valeurs. C’est peut-être un cliché, mais on a réussi à faire signer tous les gars qu’on avait ciblés », de mentionner fièrement Martin Bernard.

Même si son expérience lui a démontré que quelques-uns des joueurs recrutés pourraient ne jamais porter l’uniforme des Filons, l’entraîneur-chef est heureux de la récolte. « On sait que les joueurs qu’on a fait signer appartiennent pour la majorité à des équipes junior majeur et qu’ils ont l’ambition d’y évoluer. On a eu l’exemple, l’an dernier, avec Émile Gadoury qui s’était engagé avec nous, mais qui a passé la saison avec les Olympiques de Gatineau. C’est ce genre de joueurs qu’on veut, qui ont des objectifs et l’ambition de passer à un niveau supérieur. »

C’est notamment le cas du gardien Philippe Bourdage, un produit des Albatros de Rivière-du-Loup de la ligue Midget AAA, qui s’est laissé convaincre de tenter l’aventure avec les Filons. Selon Martin Bernard, la présence de Stéphane Fiset dans l’entourage de l’équipe n’est d’ailleurs pas étrangère à sa décision. « Quand on regarde la lignée des gardiens qui sont passés à Thetford avec Stéphane et qui ont gradué, ça témoigne de sa capacité à amener les gars à un autre niveau. Philippe sait qu’en travaillant avec Stéphane il sera en mesure de progresser ».

Confiance

Au fil de sa carrière d’entraîneur, Martin Bernard a appris à contrôler ce qu’il peut contrôler et à ne pas se laisser abattre par ce qui est hors de son contrôle. Aussi continue-t-il à espérer que la saison puisse prendre son envol.

« Nos attaquants arrivaient à maturité cette année et l’équipe s’annonçait compétitive. C’est certain qu’on souhaite pouvoir avoir un semblant de saison. J’ai parfois l’impression d’être comme un danseur de cha cha avec un pas en avant puis un pas en arrière, mais on garde confiance. Je suis surtout impressionné par l’attitude des joueurs en ce moment. Ils gardent le moral et sont assidus aux cours et aux entraînements hors-glace, même si tout se passe en mode virtuel. Ils font vraiment preuve de beaucoup de résilience », d’admettre l’entraîneur qui a dû, lui-même, ajuster son mode de recrutement puisque les rencontres avec les espoirs et leurs parents se sont aussi faites de façon virtuelle.

Division 2

La saison 2020-2021 devait, par ailleurs, être la première de la nouvelle division 2 du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) au sein de laquelle le Cégep de Thetford devait également être représenté. À l’instar de son grand frère, cette équipe est aussi paralysée par la pandémie.

L’entraîneur Maxime Joyal, comme ses équipiers, doit s’armer de patience et espérer un relâchement des restrictions gouvernementales pour souhaiter, dit-il, être en mesure de jouer en janvier.
« Pour l’instant, on tient des entraînements individuels sur Zoom, on fait quelques réunions d’équipe en mode virtuel pour garder une cohésion de groupe, mais c’est certain qu’on aimerait pouvoir jouer », admet-il.

Lui aussi, cependant, profite de la période actuelle pour procéder au recrutement de joueurs en vue de l’an prochain. « On veut amener les meilleurs joueurs sur lesquels on sait qu’on pourra compter et qui aspirent à graduer au sein de l’équipe de première division. J’ai déjà rencontré quelques espoirs et je leur ai dit qu’ils auront l’occasion de se faire valoir au prochain camp pour tenter leur chance dans le D-1. Sinon, ils poursuivront leur apprentissage dans le D-2 en attendant une opportunité de graduer », de conclure Joyal.