Beaucoup d’action en 2023 sur le plan environnemental

L’Association de protection du lac à la Truite d’Irlande (APLTI) invite la population à découvrir ce que les intervenants en gestion de l’eau ont fait en 2023 pour améliorer la qualité de l’eau de la rivière Bécancour qui, rappelons-le, est impactée par l’érosion des résidus miniers amiantés et des nombreuses surverses d’eaux usées depuis plusieurs décennies.

Le ministère de l’Environnement a réalisé beaucoup d’échantillonnages au cours de l’année. Aucun résultat n’a toutefois encore été dévoilé. Le budget total alloué à cette mesure est de 12,1 millions $ pour 2022-2023 et 2024-2025.

L’Observatoire national de l’amiante (ONA) a également pris vie en début d’année. Créé en juin 2022, il a pour mission de rassembler et de développer les connaissances sur les impacts sanitaires et environnementaux de la manipulation et de la valorisation des résidus miniers amiantés. Plusieurs travaux ont été réalisés afin de mettre en place la structure organisationnelle et établir la programmation de recherche qui s’échelonnera jusqu’en 2027. Une première rencontre du comité de l’environnement était prévue avant la fin de l’année.

Au début du mois d’octobre, le ministère de l’Environnement a également entrepris l’inventaire ichtyologique du lac à la Truite d’Irlande qui permettra de mettre à jour le guide de consommation des poissons d’eau douce au Québec. Un rapport sera disponible dans la prochaine année. Mentionnons qu’un projet d’étude sur l’impact de l’amiante dans la chair des poissons est parallèlement en voie de développement. 

RIVIÈRE BÉCANCOUR

L’APLTI a aussi réalisé, en partenariat avec GROBEC, une étude hydrogéomorphologique pour la réappropriation du lit de la rivière Bécancour à son ancien puits du lac Noir devenu le lac d’amiante. Un rapport de la firme Avizo sera bientôt disponible. Cela fait plus d’un demi-siècle que les riverains et la population de la région en font la demande, et celles-ci se sont particulièrement accentuées au cours des dix dernières années. Il est nécessaire d’accroître la volonté politique de tous les élus, et ce, afin de prioriser la dépollution de la rivière.

 LES SURVERSES D’EAUX USÉES

La rivière Bécancour fait partie intégrante du traitement des eaux usées de Thetford depuis plusieurs décennies. Il faut savoir que l’usine d’épuration de la Haute-Bécancour, inaugurée en mai 1987, ne suffit pas à tout traiter. Cette réalité impacte particulièrement la qualité de l’eau du lac à la Truite d’Irlande, le rendant non baignable. 

Un total de 1856 déversements a été enregistré en 2022, une année tristement record. Avec les pluies abondantes reçues en 2023, des statistiques de déversement encore plus alarmantes sont à prévoir pour l’année 2023.

Récemment, la Ville de Thetford a mentionné des investissements gigantesques de 22,5 millions $, ainsi qu’un montant à venir de 20 millions $ pour 2024-2025. Parmi ces investissements, un montant de 4,9 millions $ a été injecté pour installer un système de désinfection aux ultra-violets à l’usine d’épuration de la Haute-Bécancour. 

L’APLTI EN ACTION

Beaucoup d’autres projets ont été réalisés en 2023 sur la rivière Bécancour et ses lacs fluviaux comme la pêche aux déchets, le réseau de surveillance volontaire des lacs, de la sensibilisation sur les réseaux sociaux et des activités de financements. 

L’APLTI observe dans l’ensemble un changement positif et une volonté de plus en plus grande de passer à l’action. Elle encourage les élus à continuer à investir pour attaquer le vrai problème.