Défaite des Filons D1 en demi-finale : les unités spéciales ont fait la différence

Vive déception chez les Filons du Cégep de Thetford évoluant en division 1 de la ligue collégiale de hockey alors qu’ils ont baissé pavillon 4-3 dans le cinquième et ultime match de la demi-finale contre le Boomerang d’André-Laurendeau. Les unités spéciales auront fait la différence dans cette série.

Après avoir remporté chacune deux parties à la maison, les équipes avaient rendez-vous le mardi 16 avril au Centre Mario Gosselin de Thetford Mines pour cette ultime rencontre. Après avoir pris les devants 1-0 en début de match par l’entremise d’Olivier Bizier, les Filons ont vu le Boomerang marquer à trois reprises avant la fin de la première période. Deux de ces buts ont été inscrits sur l’avantage numérique.

« C’est une période où les unités spéciales ont été importantes. Nous avons pris l’avance, mais ils sont revenus dans le match grâce à leur avantage numérique pour faire 3-1. C’est sûr que la partie s’est un peu jouée là », a commenté l’entraîneur-chef Martin Bernard en entretien avec le Courrier Frontenac.

Les Filons ont nivelé la marque 3-3 en deuxième période grâce à des buts de Mathieu Nadeau et Samuel Huppé. Le match a par la suite été arrêté pendant plusieurs minutes alors qu’un juge de ligne a reçu un tir en plein visage. Le Boomerang a donné un dur coup aux Thetfordois en inscrivant un but en désavantage numérique à huit secondes de la fin de la période médiane. Ce but allait finalement s’avérer important en tant que filet gagnant. 

« Malheureusement, ils ont marqué sur notre avantage numérique. Le hockey est un jeu d’erreurs et le Boomerang a profité de celles que nous avons commises. Parfois, en avantage numérique, tu veux forcer le jeu pour prendre l’ascendant. Nous avons donné un deux contre un et ils ont profité d’un bond chanceux pour taper la rondelle au vol et prendre une avance de 4-3 », a relaté Martin Bernard.

Ce dernier était toutefois fier de son équipe qui n’a jamais abandonné. « Nous avons fait preuve de beaucoup de caractère en revenant à 3-3. Les joueurs n’ont pas lâché et ils ont tout donné en troisième période, mais nous n’avons pas été capables d’aller chercher le but égalisateur même si nous sommes passés près à quelques occasions. Nous avons manqué d’opportunisme à certains moments. »

Pour le pilote des Filons, le duel des unités spéciales est allé du côté du Boomerang, ce qui lui a permis d’avoir le dessus dans cette série. Lors de ses deux victoires à domicile par des pointages de 6-3 et 5-2, les Thetfordois ont maintenu une efficacité de 42 % (5 buts en 12 occasions) avec l’avantage d’un homme, tandis que lors des trois défaites par des marques de 3-1, 5-1 et 4-3, ils n’ont obtenu qu’un but en 20 avantages.  Le Boomerang a pour sa part pu profiter de ses chances lors de ses trois victoires.

UN CHANGEMENT DE GLACE QUI DÉRANGE

Avant l’ultime match contre André-Laurendeau, les Filons ont dû quitter leur domicile habituel, le Centre Renaud-Fournier, pour le Centre Mario Gosselin en raison de la fermeture de l’aréna du secteur Black Lake. Selon Martin Bernard, cette situation est venue causer une distraction au sein de son équipe. Quelques heures après l’élimination, il avait d’ailleurs exprimé le fond de sa pensée sur sa page Facebook. Il a accepté de revenir sur le sujet avec le journal. 

« Quand tu es un athlète de haut niveau qui se prépare pour une compétition importante ou un match ultime, c’est important d’avoir des conditions optimales. Avec ce déménagement, nous ne les avions pas. Cela étant dit, même si nous avions pu jouer la rencontre à Black Lake, cela ne garantissait pas une victoire. Peut-être que la partie aurait tourné de la même manière. Mon point était que pour la préparation, ce n’était pas idéal. »

FIN DE CYCLE

Les Filons D1 ont tout de même connu la meilleure année de l’histoire du programme. C’était la deuxième année de suite où la formation atteignait la demi-finale. Elle avait aussi perdu le match ultime en 2023. L’élimination de cette année marque également la fin d’un cycle alors que plusieurs joueurs de troisième année en étaient à leurs dernières armes avec l’équipe.

« Ce sont des jeunes qui sont partis du nid familial à 17 ans pour venir s’installer à Thetford. Ils ont progressé d’année en année. Ils ont connu une saison de 30 victoires, ce qui n’est arrivé que deux fois dans l’histoire de la ligue collégiale. Évidemment, nous aurions aimé nous rendre en finale, mais nous avons fait le carré d’as deux fois en deux ans. Aucune autre équipe n’a réussi à accomplir ça. Ces jeunes ont connu un beau parcours et ça nous brise le cœur de les voir partir, cependant, ils s’en vont de Thetford en tant que jeunes hommes prêts à faire face à leur vie d’adulte », a souligné Martin Bernard.

L’entraîneur a réitéré l’engagement exceptionnel du groupe qu’il avait sous la main. D’après lui, ils laissent un bel héritage à ceux qui restent dans le programme. « Je suis convaincu que les plus jeunes sauront reprendre le flambeau pour faire en sorte que cette culture d’équipe se perpétue », a-t-il conclu.