Desjardins entend maintenir sa décision

La Caisse Desjardins de la Région de Thetford n’a pas l’intention de modifier sa décision de fermer, à compter du 20 mai, les guichets automatiques situés au centre-ville de Thetford Mines et dans le secteur de Robertsonville.

Interpellé par le Courrier Frontenac concernant la pétition initiée par les citoyens Renaud Vallée et Ginette Vaillancourt, son directeur général, Mathieu Cliche, a confirmé qu’elle est irréversible.

« La décision a été prise par le conseil d’administration. Ça n’a pas été fait sur le coin d’une table. […] Elle est le fruit d’une longue réflexion qui est basée sur des données concrètes, notamment et presque exclusivement sur la baisse de leur utilisation. »

Il est conscient qu’un tel changement dans les habitudes peut déranger. « Nous effectuons actuellement des appels ciblés auprès de ceux qui utilisent le plus le guichet automatique et, étonnamment, les membres ont une belle réaction. Souvent, ce sont plus des inquiétudes qu’autre chose. »

M. Cliche a tenu à rappeler que plusieurs options s’offrent aux membres pour effectuer leurs transactions. « Le guichet automatique peut être utilisé pour faire des retraits, mais il est aussi possible de payer et de retirer dans les commerces. De plus, aujourd’hui, même la clientèle la plus démunie a souvent un cellulaire entre les mains. Cela fait partie des éléments. J’entends aussi des membres dire qu’ils n’ont pas été consultés. Je vous dirais que, pour moi, le fait de ne pas utiliser le guichet ou d’avoir diminué drastiquement son utilisation, c’est l’une des façons les plus concrètes de s’exprimer. »

Pour le directeur général de la Caisse Desjardins de la Région de Thetford, le but global est de trouver une meilleure adéquation dans l’offre de services actuels, mais également dans le futur. « Nous faisons beaucoup de sondages et nous constatons un écart important d’appréciation lorsque les membres utilisent plus les solutions numériques. Nous faisons partie des institutions financières qui sont au sommet en termes de satisfaction. […] Nous accompagnons beaucoup les gens en caisse, au guichet automatique ou via les solutions numériques, ce que nous n’étions pas capables de faire au guichet du centre-ville », a-t-il dit.

Mathieu Cliche a répondu ne pas avoir eu connaissance que l’un des instigateurs de la pétition souhaitait s’entretenir avec lui. « Ma porte est grande ouverte. Ça me fera plaisir de le rencontrer. J’ai été interpellé à quelques occasions à l’épicerie, un peu partout, et à chaque fois je ne me suis pas faufilé. Je fais face à la musique par rapport à cela. Je suis très ouvert à parler avec n’importe qui, mais je défends la décision du conseil d’administration », a-t-il conclu.