Farinart fait l’acquisition de la Malterie Frontenac à Thetford Mines

Le groupe Farinart de Saint-Liboire, qui se spécialise dans la transformation des céréales et des grains pour l’industrie de la boulangerie, a procédé à l’acquisition de tous les actifs de la Malterie Frontenac située sur la rue Sainte-Anne à Thetford Mines.

Fondée en 2006, l’installation servait à l’origine les brasseries artisanales. Au fil du temps, le fondateur et maître brasseur-malteur Bruno Vachon a développé une expertise en germination et en maltage pour répondre également aux besoins spécifiques des boulangeries.

L’entreprise thetfordoise transforme des céréales locales telles que l’orge, le blé, le seigle et l’avoine depuis ses tout débuts. Elle a bâti au cours des 15 dernières années une clientèle diversifiée dans le marché brassicole et de la boulangerie.

L’intégration de la Malterie Frontenac au groupe Farinart constitue une étape stratégique importante pour l’entreprise. « Nous voulons développer et mettre de l’avant les grains germés au niveau de la boulangerie. Ça fait déjà un moment que nous travaillons en partenariat avec certaines malteries, mais nous n’étions pas propriétaires. Il y avait une ouverture pour acquérir celle de Thetford Mines et nous avons manifesté notre intérêt », a mentionné au Courrier Frontenac la vice-présidente aux ventes et à l’innovation, Elisabeth Brasseur.

Au cours des dix dernières années, l’utilisation de grains germés a pris de l’ampleur dans le haut de gamme. « Nous voyons le dynamisme, surtout aux États-Unis. Nous trouvions cela intéressant de l’intégrer à l’interne afin de trouver de nouvelles méthodes de faire, puis d’approfondir encore plus la germination des grains pour le secteur de la boulangerie », a-t-elle ajouté. 

D’après Mme Brasseur, les grains germés ont plusieurs avantages. « Nous avons l’impression que les pains de grains en Amérique du Nord existent depuis très longtemps, mais c’est quand même récent dans le portfolio. Les grains germés apportent des arômes beaucoup plus riches, un peu comme la bière ou l’alcool. Ils contiennent des nutriments intéressants et ils sont plus digestifs. Nous pouvons également constater un changement de texture. Les pains deviennent plus tendres et davantage friables. »

Pour le moment, le groupe Farinart se place en mode observation. « Il n’y a pas d’investissement de prévu au budget cette année. Nous allons apprendre à nous familiariser avec les opérations et l’équipe en place. Aucun changement n’est prévu », a conclu Mme Brasseur.