La Régie intermunicipale Beauce-Amiante pourrait être démantelée

La Municipalité de Tring-Jonction vient d’acheter les terrains que possédait la Régie intermunicipale Beauce-Amiante sur son territoire. L’objectif est d’y accueillir éventuellement un parc solaire qui serait logé à cet endroit.

La Municipalité pilote d’ailleurs un projet en ce sens depuis plusieurs mois en collaboration avec l’entreprise Innergex et la MRC de Beauce-Centre. « On souhaite voir le parc à énergie solaire à cet endroit. Plutôt que de payer des redevances assez onéreuses, on a choisi d’acheter les terrains. Ça nous évite de devoir payer la police d’assurance et autres », a confirmé le maire Mario Groleau.

Ce dernier a expliqué que l’idée derrière sa création était d’attirer de nouvelles entreprises, sauf que différents conflits juridiques sont venus mettre un frein à son développement. La Régie s’est alors retrouvée en compétition avec les parcs industriels des municipalités impliquées.

Le maire Groleau n’écarte pas la possibilité que la Régie puisse éventuellement être démantelée, chose qui ne serait pas nouvelle puisque cette idée avait déjà été évoquée en 2018 et devait même se faire avant 2021. « Nous souhaitons éventuellement démanteler la Régie, surtout que nous avons eu notre libération du passif de responsabilités environnementales. On travaille cela depuis une quinzaine d’années. On espérait que la Société Asbestos prenne la responsabilité environnementale des six municipalités impliquées ».

Celles-ci s’étaient retrouvées du jour au lendemain, détentrice de la responsabilité environnementale des résidus miniers à la suite du changement de la Loi sur les mines en 2013.

« En l’an 2000, six municipalités avaient hérité, pour un montant symbolique d’un dollar, de 50 millions de pieds carrés de fonds de terrain. C’est à ce moment que la Régie intermunicipale du parc industriel Beauce-Amiante était née sous l’égide des élus de Saint-Jules, Saint-Frédéric, Tring-Jonction, Saint-Séverin, East Broughton et Sacré-Cœur-de-Jésus. Elle était devenue aussi obligée, à partir de 2015, d’inscrire à sa comptabilité le passif environnemental que représentaient les sites contaminés.