Pas de bris de service à l’hôpital de Thetford

Malgré le manque de personnel en cette période de la relâche et le taux d’achalandage élevé à l’urgence de l’hôpital de Thetford, il n’est pas du tout question de bris de service au sein de l’établissement.

« Il y a de l’information qui circule actuellement et nous voulons vraiment rassurer la population, il n’y a pas et n’aura pas de bris de service. Les soins sont offerts de façon sécuritaire, autant à l’urgence que sur les étages », a indiqué la directrice exécutive du Réseau local de services (RLS) de la région de Thetford, Marie-Josée De Montigny. 

Cette dernière ne s’en cache pas, comme tous les autres établissements, celui de Thetford fait face à des défis de disponibilité de la main-d’œuvre, particulièrement en cette semaine de la relâche. « Nous avons des gens en congé auprès de leur famille. C’est sûr que ça met un peu plus de pression sur l’hôpital et que ça vient amplifier le problème, mais nous ne les empêcherons pas de prendre des vacances. […] Pour ce qui est de l’achalandage, même si ça sent le printemps, nous sommes encore en période hivernale et les virus respiratoires continuent à circuler. Nous avons aussi une population vieillissante et des citoyens nécessitant des soins. »

La directrice du RLS a souligné que des plans sont mis en place pour combler les quarts de travail et faire face aux imprévus. « Il peut arriver que quelqu’un soit malade et que nous devions trouver une solution afin d’identifier des personnes pouvant venir prêter main-forte. Les plans se font chaque semaine, mais ils sont révisés en continu. »

L’établissement doit également ajuster son offre de services et la moduler en fonction du nombre de patients présents à l’hôpital ou du nombre d’employés disponibles et formés pour donner les soins. Certaines ressources peuvent être déplacées d’un service où c’est plus calme afin d’aider à l’urgence, par exemple. « C’est ce que nous faisons aussi l’été durant les vacances. Il n’est pas question de fermer des services, mais de les moduler en fonction de l’achalandage », a expliqué Mme De Montigny.

Le Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches poursuit par ailleurs ses efforts de recrutement. L’hôpital de Thetford accueillera à la fin de l’année scolaire 27 nouveaux étudiants en soins infirmiers, dont onze finissants. De plus, 20 autres étudiants provenant de l’immigration arriveront en novembre. 

L’attraction de la main-d’œuvre est importante, mais la rétention l’est tout autant, a soutenu la directrice du RLS. « Il faut pouvoir en accueillir, mais aussi les garder. Ces gens-là travaillent très fort et nous avons la chance d’avoir du personnel dévoué. Oui, ils font de nombreuses heures. Bien souvent, ils n’hésitent pas à lever la main pour aller aider leurs collègues. Lorsqu’il y a des demandes de congé, nous devons aussi leur permettre de les prendre. »

En ce qui a trait à l’information erronée ayant circulé à propos d’un bris de service, Marie-Josée De Montigny a mentionné que son souci dans cette histoire était par rapport à la population. « Il ne faut pas que les gens hésitent à consulter, que ce soit leur médecin de famille ou Info Santé si ce n’est pas urgent, mais s’ils ont des doutes sur leur état ou des symptômes qui s’aggravent, ils doivent venir à l’urgence. Ma crainte est ce que cela véhicule comme message à la population. Elle va peut-être se dire qu’elle n’ira pas à l’hôpital. Les gens peuvent venir consulter et se sentir en sécurité », a-t-elle conclu.